En abandon de poste dans les universités où ils travaillent, 14 enseignants-chercheurs, actuellement perdus dans la nature, sont invités à rejoindre leurs postes. Ce, au plus tard le 16 février prochain. Sans quoi, ils risquent de subir « les sanctions prévues par la réglementation en vigueur », selon les termes du communiqué. Dans le document distillé pour les besoins de la cause, le département a été on ne peut plus clair sur le sujet.
La politique de la chaise vide dans l’espace universitaire ne marche plus au Mali. Et pour cause, 14 enseignants-chercheurs sont dans le collimateur du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à cause de leur abandon de poste. Ayant donc constaté leur absence dans les universités concernées, le département de tutelle les appelle à rejoindre leurs postes respectifs. Au cas où certains seront récalcitrants en faisant la tête dure, ils s’exposeront sans nul doute aux sanctions proportionnées au manquement.
De cette décision, le communiqué en date du 26 janvier du département, sous le sceau du secrétaire général, madame Coulibaly Fanta N’Diaye Sylla, est plus que jamais illustratif. « Les enseignants-chercheurs dont les noms figurent aux tableaux en annexe, en position d’abandon de poste, sont invités à reprendre service dans leurs structures d’affectation, au plus tard le vendredi 16 février 2024. Passé ce délai, ils s’exposeront aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur », lit-on dans le document.
Ils sont au nombre de 4 établissements supérieurs où certains assistants sont en abandon de poste. A cet effet, à l’Ecole normale supérieure, il s’agit de l’assistant Ismaïla Kéita. A l’Ecole normale d’Enseignement technique et professionnel, 5 assistants figurent au tableau. Ce sont Yaya Koloma, Sékou Koné, Bocar Maïga, Sidiki Bréhima Sanogo et Augustin Traoré. Ils sont trois assistants en situation d’abandon de poste au niveau de l’Ecole nationale d’ingénieurs Abderhamane Baba Toué. Il s’agit d’Amadou Adi Cissé, Gaoussou Hadia Fofana et Mamani Sanogo. A l’Institut polytechnique rural de Formation et de Recherche appliquées, 5 assistants répondent absent en classe. Ils se nomment Mamadou Moustapha Diarra, Kouroungo Dembélé, Sokona Dagnoko, Younoussa Bengaly et Lamine N’Diaw.
A noter qu’au Mali, une chose est de décrocher les gros diplômes, une autre, c’est d’accéder à un poste. Tout cela semble facile. Mais, après avoir eu le titre ou occupé un poste, une autre chose est de l’occuper valablement. C’est-à-dire travailler pour mériter le salaire que le contribuable met à la disposition de l’Etat. Mais les responsables du département en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, par cette décision, se montrent déterminés à mettre fin à la chienlit.