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Enseignement supérieur: Des enseignants qui sèchent les cours
Publié le samedi 10 fevrier 2024  |  Mali Tribune
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En situation d’abandon de poste, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique somme des enseignants-chercheurs de regagner leur poste sous peine de sanctions. L’ultimatum donné par le ministère expire en fin de semaine prochaine.

Ils sont 30 enseignants-chercheurs à se retrouver dans cette situation d’abandon de poste. Outre trois universités de Bamako, celle de Ségou est également concernée à travers trois de ses enseignants. Parmi les universités de la capitale, l’Université des sciences, des techniques et des technologies est la plus touchée avec six maîtres-assistants et deux assistants absents des salles de classes depuis longtemps.

En 2e position, l’on retrouve l’Université des sciences juridiques et politiques (cinq enseignants) tandis que l’Université des lettres et des sciences humaines ne voit plus un de ses maîtres-assistants depuis belle lurette.


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L’Ecole normale supérieure, l’Ecole normale d’enseignement technique et professionnel, l’Ecole nationale d’ingénieurs Abderhamane baba Touré et l’Institut polytechnique rural de formation et de recherches appliquées sont également frappés par ce phénomène d’abandon.

Constatant cette absence prolongée de ces enseignants-chercheurs, la hiérarchie vient de taper du poing sur la table. Dans un communiqué, le ministère prévient les absents et les somme de rejoindre leurs lieux de travail. Dans son interpellation, la secrétaire générale du ministère a fixé jusqu’au 16 février 2024 comme date butoir du retour aux structures d’affectation.

"Les enseignants-chercheurs qui sont en position d’abandon de poste sont invités à reprendre service dans leurs structures d’affectation au plus le 16 février 2024. Passé ce délai, ils s’exposent aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur", avertit Mme Coulibaly Fanta Ndiaye Sylla.

Au niveau du corps enseignant, la décision du ministère, approuvée par certains collègues, est qualifiée de "légale et juste". A en croire certains de nos interlocuteurs, elle permettra de mettre de l’ordre dans l’enseignement des étudiants.

"C’est tout à fait normal que le département de tutelle veuille sur la régularité du service. Ça fait partie d’une vérification de routine. Je suis tout à fait d’accord avec la mesure. La démarche doit continuer. Elle permet d’avoir une réelle idée sur les ressources humaines pour éviter des dysfonctionnements. Il nous arrive des fois d’être confrontés à des difficultés pour assurer les travaux publics, je pense que la mesure de veille doit être appliquée avec toute la rigueur", fait savoir Pr. Diakalidia Sidibé, maître de conférences en droit public à la Faculté de droit public (Université des sciences juridiques et politiques de Bamako).
Selon nos informations, les raisons de cette absence prolongée seraient multiples. Car il se dit qu’il y a des enseignants qui sont sortis de leur position statutaire après avoir épuisé la durée de leur congé de formation. Par contre, d’autres ont été nommés à des départements ministériels et autres mais qui n’ont pas toujours fourni les documents justificatifs.

Autant de raisons qui peuvent expliquer pourquoi ces enseignants sèchent les cours depuis très longtemps sans pourtant leur donner raison.
A.C.
Source : Mali Tribune
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