Il ne faut pas laisser les choses pourrir. Ceux sont des marmailles qui bloquent les routes. Les gouverneurs indécis et incapables observent en spectateurs et les populations civiles en pâtissent. Entre Gao et Labezenga, ce sont les enfants du terroir. Ils sont habillés en civil et ont des talkies-walkies. Le groupe le plus célèbre est celui de Oubel. Il est connu pour ses déclarations sur les réseaux sociaux. Les populations l’ont dénoncé. Les bandits sont pris et relâchés. Il y a un partenariat entre bandits sédentaires, nomades. Ce sont eux les seuls hommes d’affaires locales. Si tu n’es pas avec eux, tu ne peux pas développer une activité qui prospère.
L’État dispose de tous les noms des bandits et de leurs collaborateurs locaux. D’autres pensent même que la connexion des bandits se trouve très proche de l’administration. Ils servent l’État et se servent eux-mêmes, car c’est devenu un fonds de commerce (promotion économique et sociale). Pourquoi maintenir certains intégrés à Gao par exemple.
Sur l’axe Sévaré-Gao, la suspension serait faite par les représentants de l’État en attendant d’y voir clair, suite à un différend entre les transporteurs. Bien sûr, les bandits y sont pour quelque chose. Et depuis, rien ne va.
Contrairement aux autres axes, celui de Ménaka, distant de plus de 200 km d Ansongo, est le fief de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Celui-ci est tellement incrusté dans les populations civiles que l’on ne sait pas qui est qui. Quoi qu’il advienne, il y a des zones infestées comme Indelimane, Tallateye et boisées qui servent de refuge aux bandits. Nous reconnaissons les efforts de l’armée.
Aussi, les bandits bénéficient-ils de l’indulgence de certaines autorités locales. Il est temps de mettre en application la loi, en sanctionnant les bandits et leurs protecteurs locaux. Parmi les protecteurs, il y a l’interférence des cadres, des auxiliaires de justice, des interprètes et certains barons locaux de la société civile. La solution urgente, c’est de liquider ou de mettre en état d’arrestation tous les collaborateurs. Ils sont connus et répertoriés par l’État. Il y a trop de corruption dans cette affaire. Ce n'est vraiment pas la peine de s’en prendre les uns aux autres. Nous faisons que relayer le quotidien de l’insécurité.
Cependant, il y a de l’espoir. Les criminels sont affaiblis et l’État a le dessus. Les populations se sentent mieux qu’avant. Nous invitons nos autorités à continuer la purge.