Des éleveurs de volailles, vendeurs et autres revendeurs de poulets paient le plus lourd tribut à la tragédie énergétique qui frappe de plein fouet l’économie malienne dans son ensemble. Les énormes investissements consentis dans cette filière sont en passe de fondre comme neige au soleil surtout pour producteurs ayant misé sur le créneau des poulets de chair. L’irrégularité de la desserte électrique empêche beaucoup d’exploitants de la filière de conserver convenablement la volaille prête pour la vente. Les proportions de pertes induites à la décomposition de la marchandise sont de nos jours insupportables et affectent considérablement des éleveurs qui ne savent plus où donner de la tête. Afin de limiter les dégâts, beaucoup d’entre eux se retiennent d’abattre leurs volailles même lorsqu’elles atteignent le terme de leur croissance. Sauf que leur maintien en vie ne leur épargne guère non plus les pertes causées par le déficit électrique. En effet, ils sont contraints de continuer à dépenser d’énormes moyens dans l’aliment-volaille et s’en sortent pratiquement avec des pertes dans les
mêmes proportions.