Le Mali, berceau de la loyauté et du respect, a malheureusement subi les affres de la trahison, surtout en cette période de transition où la loyauté des États voisins revêt une importance cruciale. Depuis plus d’une décennie, l’Algérie a dirigé des attaques incessantes contre le Mali, mettant particulièrement en péril sa sécurité. Ces préoccupations ne sont pas de simples conjectures provenant de sources maliennes ou marocaines, mais reposent sur des câbles diplomatiques américains authentiques, dévoilés par Wikileaks.
En 2013, Sidney Blumenthal, ancien conseiller principal du président Bill Clinton, dénonçait le président algérien Abdelaziz Bouteflika, l’accusant d’avoir secrètement négocié avec l’un des chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), en l’occurrence le terroriste algérien Mokhtar Belmokhtar. Cette entente aurait été conclue peu de temps après une attaque terroriste contre le consulat algérien de Gao.
Cet accord confidentiel visait à établir une trêve entre l’Algérie et les groupes terroristes, préservant ainsi l’Algérie et ses intérêts d’éventuelles attaques, en échange des actions terroristes dans le Nord du Mali et le Sahara marocain. L’Algérie, en semant des politiques étrangères d’ingérence au Sahel, risque de devenir aussi isolée que l’Afrique elle-même (Malheureusement pour l’Afrique). Cela soulève des questions cruciales sur les relations tumultueuses entre l’Algérie et la Russie, alimentant la spéculation d’une possible trahison de l’Algérie envers la Russie au profit de la France, créant ainsi un champ de bataille d’influence entre Paris et Moscou au sein de l’État le plus vaste d’Afrique.
Pour le Mali, le partenariat repose sur des principes simples : respect mutuel et réciprocité, sans chantage ni concessions. La Russie, dans sa relation avec le Président de la Transition du Mali, M. Assimi Goïta, a adopté une approche intelligente, privilégiant les alliances solides. L’ingérence française et algérienne au Mali, longtemps suspectée, a été exposée par l’exploitation intense des ressources minières au nord du Mali par l’Algérie, au profit de la France.
Le Mali, développant un réalisme offensif dans sa diplomatie, a pris une posture agressive (ce qui est légitime) envers l’Algérie, mettant officiellement fin aux accords d’Alger de 2015. Bien que ces accords aient été fragiles depuis leur signature, leur fin marque un nouveau départ pour la stabilité régionale. L’alliance du Sahel doit revoir ses partenariats et chercher le partenaire idéal, tandis que le Mali souligne le rôle néfaste de groupes terroristes enracinés dans l’histoire de l’Algérie, en rappelant, à ce titre qu’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) qui s’est constitué sur la base du groupe terroriste algérien du GSPC, ce groupe terroriste algérien et d’autres ont servi en Algérie des années 90 jusqu’aux années 2000, durant une guerre civile communément appelée la décennie noire, ayant entrainé plus de 250,000 morts, il est nécessaire de chercher la suite de cet enracinement qui aujourd’hui s’articule dans la militarisation d’enfants subsahariens, qui sont par la suite vendus aux groupes terroristes.
Par ailleurs, l’Algérie, accusant d’autres nations de génocide tout en exploitant des enfants subsahariens à des fins terroristes, par le biais du Polisario, dévoile un visage sombre et surtout hypocrite…
C’est bien là où Jacques Garneau nous apprend que “L’ennemi invisible est le plus redoutable.” En effet, l’Algérie et la France ont créé des ennemis invisibles dans le désert malien et algérien. Dès lors, le Mali se tournera vers un partenariat avec lequel la vision sécuritaire révèle l’invisible avec clairvoyance, s’engageant profondément envers la paix et le développement en Afrique. L’expérience marocaine pourrait offrir au Mali une perspective de paix face à la menace asymétrique, proliférée par l’Algérie.
La question demeure : une reconnaissance officielle de la marocanité du Sahara par M. Assimi Goïta ou une reconnaissance de l’alliance du Sahel ?
En réponse, il semble que l’Algérie a déjà perdu son emprise vicieuse en Afrique.