Les usagers du 3 eme Pont et d’ailleurs sont de plus agacés par les employés d’une société d’assainissement tombée du néant. On en retient pas facilement le nom, mais il s’agit, selon toute vraisemblance, de l’équivalent d’Ozone dans le Mali Koura. Combien est-elle rémunérée et dans quelles conditions a-t-elle été sélectionnée ? La préoccupation porte moins sur ces détails secondaires que sur son rendement manifestement en deçà de l’efficacité décriée des anciens exploitants marocains. À la différence d’Ozone, la nouvelle partenaire de la toute nouvelle équipe du District se singularise par plus d’irrégularité et une absence si criante que les nettoyages habituels tournent au désensablement. Avec des artères que rendent invisibles un imposant tapis sablonneux, les agents de la nouvelle société se trouvent confrontés à des dunes de sables en pleine capitale par-delà les déchets solides qu’Ozone avait du mal à maîtriser, faute de décharges finales et de dépôts de transit. Les routes goudronnées les plus neuves sont devenues méconnaissables par cette invasion sablonneuse qui fait de l’équation d’assainissement un domaine révélateur d’échec pour la Transition.
Les magistrats haïssent le ton contre leur ministre
Si ça n’est pas la solution aux problèmes du secteur, c’est forcément un déclic à la vassalisation où s’est longtemps complu les maillons de la chaîne. Dans une déclaration commune, une tradition devenue rare depuis de le début de la Transition, le SAM et le SYLYMA protestent vigoureusement contre les intrusions que s’arroge le département de tutelle dans l’organisation du travail judiciaire. C’était en réaction à une circulaire de la fonction publique que le ministre Kassogué a jugé bon de répercuter sur les tribunaux, les instruisant plus de rigueur dans l’assiduité au travail. L’instruction de trop, selon toute évidence, pour une famille judiciaire qui semblait jusqu’ici obéir au doigt et à l’œil. Et pour cause : Il a été clairement signifié au Garde des Sceaux son ignorance des spécificités du labeur quotidien des magistrats et qui les distinguent des autres statuts corporatistes. Les collègues du ministre n’ont pas manqué de souligner par ailleurs que leur famille commune ne bénéficie d’aucun avantage supplémentaire inhérent au surplus de services qu’ils rendent aux justiciables. Un élan d’affranchissement exclusivement motivé par l’intérêt corporatiste et qui feint d’ignorer les traitements exceptionnels liés à la singularité de leur statut.