Très proactif sur les événements d’envergure, le Parti Africain pour la Solidarité et la Justice brille encore par son absence dans les débats sur le devenir du Mali dans la CEDEAO. À la différence de l’Accord d’Alger qui lui a inspiré un communiqué approbateur de la décision des autorités, le Parti de l’Abeille se mure derrière un mutisme inhabituel sans doute pour dissimuler un certain malaise occasionné en son sein par le retrait du Mali de la CEDEAO. Tous les états-majors ont ainsi fait part de leur position sur cette option décisive des autorités sauf les Ruchers qui, de source bien introduite, éprouveraient de la peine à accorder leurs violons sur les éléments de langage à retenir. Difficile de déterminer dans quelle mesure l’épisode affecte la cohésion de la famille politique d’Alpha O. Konaré, mais on imagine que sa posture mutique s’explique par l’impossibilité de trancher une question embarrassante à laquelle le parti Adéma est lié par le nombril. Et pour cause : le PASJ se retrouve à la croisée des chemins entre son soutien à un régime irrespectueux de ses idéaux et son attachement aux principes qu’il a insufflés à l’organisation sous-régionale à travers le président Konaré, initiateur de tous les protocoles additionnels aujourd’hui éprouvés par les putschistes.