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Quand l’Etat plombe ses fidèles fournisseurs de combustibles
Publié le mardi 20 fevrier 2024  |  Le témoin
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© aBamako.com par Momo
Le PDG du groupe pétrolier français Total, Christophe de Margerie, 63 ans, est décédé dans le crash d’un avion privé à l’aéroport de Vnoukovo, près de Moscou
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Ils se comptent désormais sur les doigts d’une main les fournisseurs qui accordent encore leur confiance au trésor public malien. En cause, une insolvabilité criante de l’Etat malien, qui ne leur offre d’autre choix qu’un renoncement aux commandes publiques, au risque de péricliter pour de bon. Certaines sociétés de renommée internationale avaient vu venir la lame de fond et ont choisi d’anticiper en mettant un terme depuis belle lurette à leur partenariat avec les structures étatiques. C’est le cas, par exemple, de Shell et de Total, dont les tickets de carburant ont littéralement disparu de la circulation. Non pas parce que l’Etat malien a réduit son train de vie comme annoncé, mais parce que les dotations des structures étatiques ne passent plus par ces multinationales lasses de supporter les caprices trésoriers qui affectent le circuit de leurs paiements. Le relais est revenu à des fournisseurs nationaux assez regardants sur leur devoir citoyen pour accepter de partager le poids financier des retards de remboursement. Ce sont ceux-là dont les bons de carburant ont supplanté ceux des multinationales parce qu’ils sont pratiquement les seuls fournisseurs encore réceptifs aux insupportables conditions de règlement de leurs factures. Il nous revient de bonne source, en effet, que l’Etat est endetté auprès d’une seule de ces deux sociétés à hauteur de plusieurs milliards francs CFA comptant pour les seuls tickets d’essence et qui n’incluent pas les autres formes d’approvisionnement. De quoi entraîner la chute de n’importe quel géant malien aux jambes peu solides. Quoi qu’il en soit, les approches émotives laissent peu à peu la place à une certaine optimisation de l’entrepreneuriat citoyen, qui consiste à ne risquer le cumul d’impayés que pour les seules structures régaliennes stratégiques. Cet esprit patriotique est en passe d’être rendu en monnaie de singe par une mainmise imminente des autorités sur l’approvisionnement des structures publiques en combustibles. L’Etat malien envisagerait, selon nos sources, la commande de 400 camions – citernes destinés au transport du carburant nécessaire au fonctionnement des centrales électriques, mais qui risquent de tourner en rude concurrence des opérateurs traditionnels du secteur.
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