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Proclamation équivoque des résultats du concours de recrutement direct des Auditeurs de Justice militaire : Le Collectif des Candidats déchus sollicite l’implication du président de la Transition
Publié le jeudi 22 fevrier 2024  |  Le Pelican
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© aBamako.com par DR
Audience solennelle à la Cour suprême: le Chef de l’Etat préside la Rentrée des Cours et Tribunaux 2023-2024
Ce jeudi 7 décembre 2023, le président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, a présidé la rentrée des Cours et Tribunaux 2023-2024 à la Cour Suprême, à Banankabougou-Bolé. Cette rentrée a été placée sous le thème: "Justice et citoyenneté dans le Mali nouveau".
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Après la proclamation équivoque des résultats du concours de recrutement direct des Auditeurs de Justice militaire parmi les civils, (session de Décembre 2023), le Collectif des Candidats déchus sollicite l’implication des plus Hautes Autorités, notamment du président de la Transition, pour que la Justice prévale. Ainsi, dans le but de les renseigner sur toute l’affaire, le Collectif a déposé, auprès de la Rédaction du journal Le Pélican, un document exposant succinctement les faits. Ce, afin qu’il soit publié. Lisez in extenso ledit document !

Nous, Moussa DIALLO, Issiaka Sékou KONE, Salihou ALHOUSEINI, Souleymane Kassim KANE, Ibrahima COULIBALY, formons le Collectif des Candidats déchus du concours de recrutement direct des Auditeurs de justice Militaires (session de Décembre 2023). Nous avons l’honneur de vous exposer ce qui suit :

Que suivant décision N°000781 CEMGGAS/S-CEM-RH/DRFE du 19 octobre 2023, un concours de recrutement direct de spécialistes et de techniciens a été ouvert au sein des Forces Armées Maliennes. Au sens de cette décision, le Mali venait d’organiser pour la première fois, le recrutement des Auditeurs de Justice Militaires parmi les civils. Nous nous sommes donc placés au-dessus des rumeurs sur la sincérité des concours chez les militaires en acceptant d’y postuler.

À travers la décision N°2023 00280/DJM du 24 Novembre 2023, la Direction de la Justice Militaire a fixé les modalités d’organisation et le programme du concours. En se fondant sur l’article 5 de cette décision, il était prévu que: «les épreuves du concours sont écrites et comprennent deux (02) phases» et sur l’alinéa 2 de l’article 9 qui enchérit: «qu’après les épreuves de la seconde phase, le Directeur de la Justice Militaire établit la liste des candidats admis par ordre de mérite».

Nous avions passé avec brio les deux (02) phases écrites telle que prévue par la décision fixant les modalités d’organisation et le programme du concours. Et c’est ainsi que nous avions informé tous nos proches de notre réussite à la magistrature militaire.

Étrangement, comme dans un jeu de cache-cache, l’esprit d’admission direct après les deux (02) phases, s’est brusquement transformé en admissibilité par la Décision N°2023 000982/ CEM-GA/S/CEM/RH/DRFE du 29 Décembre 2023. On était quatorze (14) candidats retenus sur cette liste d’admissibilité, et aucune liste d’attente n’avait été publiée avec ce résultat, ni rien: c’était donc le quota juste. Aussitôt notre admissibilité annoncée, nous avions été convoqués pour les visites médicales. Convaincus de notre aptitude et de notre parfaite santé aussi physique que mentale, nous nous sommes soumis à ces visites médicales.

Que ce jour, 14 janvier 2024, au moment où nous vaquions à nos occupations ordinaires, nous avions appris avec stupéfaction et indignation la publication d’un autre résultat après les visites médicales, sur laquelle liste nos noms n’y figuraient plus, et seulement six (06) ont été déclarés admis parmi les quatorze (14). Ainsi, préoccupés par cette situation confuse et abberante, nous avions aussitôt entamé des démarches auprès des autorités compétentes, notamment la Direction de la Justice Militaire, l’Etat-major Général des Armées, la Direction Centrale des Services de Santé des Armées (DCSSA), le Centre médico-chirurgical des Armées, mais nous n’avions obtenu aucune explication claire, ni motifs.

Puis, au moment où nous entreprenions des démarches tendant à entrer en possession des résultats des visites médicales, nous avions encore été embarrassés d’apprendre qu’une liste d’attente qui n’avait jamais été rendue public, venait d’être publiée. En réalité, nous avions été tellement surpris de constater que nous ne pourrions pas avoir accès à nos propres dossiers médicaux. Et pire, nous n’avions reçu aucunes correspondances médicales pouvant justifier notre inaptitude malgré nos multiples démarches. Cette décision illégale porte non seulement atteinte à nos droits légitimes, mais également à l’intégrité et la transparence du processus de sélection.

Après avoir été privés d’accès à nos dossiers médicaux, et étant dans un état de choc, nous avions décidé de consulter l’hôpital Mère-Enfant ‘’ Luxembourg’’ afin de refaire nos examens médicaux. Les résultats de ces visites médicales sont clairs et sans équivoque : aucune anomalie susceptible d’affecter nos aptitudes physiques ou mentales n’a été détectée.

Face à ce désarroi, nous avions jugé nécessaire d’attirer dans un premier temps l’attention du Président de la Transition, du Premier Ministre et du Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, en les adressant des correspondances, toutes en date du 22 janvier 2024. Ensuite, nous avions décidé de faire appel à un Avocat pour nous assister dans cette affaire.

C’est ainsi que Maître Lassana DIAKITE, Avocat inscrit au Barreau du Mali, sous sa plume, a pris l’initiative d’adresser de nouvelles correspondances, cette fois-ci en prenant le soin de les envoyer au Ministère de la Justice, Garde des sceaux, l’Etat major-Général des Armées ainsi que la Direction de la Justice Militaire, datées du 05 Février 2024.

En tant que citoyens engagés et aspirants magistrats, nous avions consacré d’innombrables heures à nous préparer et à nous qualifier pour ce rôle crucial au sein de notre système judiciaire. Aux plus hautes autorités de la Transition, nous lançons un appel pressant à votre sens de la justice et à votre souci de l’équité pour examiner attentivement notre cas et remédier à cette injustice manifeste. Nous sommes convaincus que votre intervention permettra de restaurer la confiance du public dans l’intégrité de nos institutions.

Nous avions pris la décision de porter cette affaire à l’attention de la presse dans l’espoir que la lumière soit faite sur notre situation et que la vérité prévale. Nous sollicitons votre soutien et assistance dans cette démarche, afin que notre voix soit entendue et que la justice soit rendue !



Bamako, le 16 Février 2024

Pour le collectif : Moussa DIALLO

NB : Le titre et le Chapeau sont de la Rédaction

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