Comme le canard de Robert Lamoureux, la coupure intempestive d’électricité a la vie dure au Mali. A Bamako comme à l’intérieur du pays, les populations sont, durant de longues heures, plongées dans le noir. Après le fameux jeu de ping-pong entre la ministre Camara et les syndicats de l’Energie du Mali, rien n’y fit. La population continue de souffrir le martyre avec le lot des pertes économiques.
C’est devenu un véritable défi pour l’actuelle locataire du département de l’Energie et de l’Eau, Bintou Camara. La coupure intempestive joue la prolongation ! La balle est dans le camp de la ministre Camara. Le match n’est pas facile. L’on se souvient, un mardi 24 octobre 2023, sur le plateau de l’Ortm, la patronne du département a tenu en haleine les téléspectateurs, dans son grand oral, sur le vol de carburant et les cas de surfacturation auxquels des agents de l’EDM se seraient adonnés. Ceux-ci ne sont restés sans voix face aux allégations de la ministre. Mais suite aux enquêtes, des responsables d’EDM ont été coffrés. Malgré tout, le défi stagne. La solution peine à être trouvée !
Depuis le début de cette coupure d’électricité, des travailleurs se plaignent. Les électriciens ne diront pas le contraire comme les vendeurs de glace et de gingembre au bord du goudron comme à la maison. Ils ont tout le problème du monde pour vendre du frais aux clients. Les marchands de poissons frais trouvent aussi leur compte dans cette affaire. Les pertes liées au délestage sont innombrables.
Pour sauver la face, l’EDM partage le courant comme elle peut entre les quartiers de Bamako et les villes du Mali. Certains quartiers bénéficient de l’électricité au moment où d’autres sont plongés dans le noir. Et cela, depuis belle lurette. A quand donc le bout du tunnel ? Bien malin qui peut répondre à cette question. En attendant, les Maliens n’ont qu’à prendre le mal en patience.
Un moment, dans sa tentative de secourir sa patronne, la chargée de communication du département en charge de l’Energie et de l’Eau, Doussou Djiré, a prêté le flanc aux critiques. Au regard de sa réaction, l’on était en droit de se demander si Doussou occupait le poste de chargé de communication ou si elle jouait le rôle de la ministre qui se trouvait à couteaux tirés avec les syndicats de l’EDM-SA.
Elle a dénoncé une certaine cabale médiatique qu’elle pense orchestrée au sein de l’Energie du Mali. Selon elle, depuis un certain temps, le ministre de l’Energie et de l’Eau, Mme Bintou Camara, fait objet d’une cabale médiatique savamment orchestrée et distillée dans certaines presses et sur les réseaux par des personnes visées par les enquêtes en cours et leurs acolytes. Une cabale, dit-elle, qui ne vise qu’à salir son image, à atteindre sa dignité et son honneur.
Cabale ou pas, la ch. com de l’Energie et de l’Eau devrait se rendre compte que les Maliens souffrent. Et cette souffrance due au délestage crève les yeux au point qu’on n’a pas besoin de jumelles pour la voir.
Le mois de ramadan se profile à l’horizon et le délestage a le vent en poupe ! Avec cette situation, la nervosité du prix de la glace est à envisager. En attendant donc le 11 mars prochain, probablement le premier jour du ramadan, il faut une amélioration de cette situation qui n’a que trop duré.