Le Premier ministre a expliqué l’importance de la culture et la nécessité pour la communauté de culture songhoy aussi de continuer à pleinement jouer sa partition dans ce domaine. Pour Choguel Kokalla Maïga, sans la culture, on ne peut rien faire
Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a reçu mardi dernier, une délégation d’une quarantaine de membres du bureau exécutif de l’Association des communautés de culture songhoy en mouvement (Ir Ganda). Conduite par le premier vice-président, Younouss Hamèye Dicko, représentant le président Ousmane Issoufi Maïga, la délégation comprenait également le chef de canton de Zinder, le Nigérien Mahamoudou Harouna Djingarèye.
La délégation était venue s’enquérir de l’état de santé du chef du gouvernement et lui faire le compte-rendu de la 1ère édition du Festival organisé par Ir Ganda du 15 au 17 février derniers. L’objectif visé est de renforcer la cohésion sociale au sein des communautés de culture songhoy, promouvoir la culture songhoy au Mali et dans le reste du monde et renforcer la résilience des Maliens face au terrorisme.
Le chef du gouvernement a exhorté les initiateurs de ce festival, qui ont placé la barre très haut à l’occasion de cette édition, à commencer à déjà préparer la 2è édition pour qu’elle ne soit pas en deçà des attentes. Dr Choguel Kokalla Maïga a rendu un vibrant hommage au ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, présent à l’audience.
Le Premier ministre Maïga a rappelé que la mission qu’il conduit sous la direction du président de la Transition, le colonel Asimi Goïta, est un véritable sacerdoce. Elle est, a-t-il expliqué, menée contre des forces obscures inhérentes à l’opération Takuba, à Barkhane et à la Minusma. «Ces sponsors du terrorisme qui avaient un autre agenda, celui de créer un État dans l’État, de diviser le Mali et d’exploiter ses ressources», a dénoncé le chef du gouvernement.
Parlant de l’Association Ir Ganda, il a rappelé que la chute de l’empire songhoy a provoqué la migration des peuples vers le Tchad, le Togo, le Soudan, le Bénin. Sans oublier les Songhoy du Niger, du Ghana, du Burkina Faso, du Nigéria, de l’Algérie et du Maroc.
Le Premier ministre a également rappelé que dès la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, il a usé de tous les moyens politiques pour que, dans le cadre de la grande offensive militaire entamée en mi-décembre 2021, les jeunes militaires, «qui savent faire la guerre, qui connaissent la stratégie et qui ont risqué leur vie sur le terrain, n’échouent pas face aux forces étrangères qui voulaient brouiller les pistes».
Évoquant la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), Choguel Kokalla Maïga a exhorté ses visiteurs à soutenir cette organisation. «Il est nécessaire de joindre la théorie à la pratique, car sans théorie, la pratique ne sert à rien et sans la pratique, la théorie ne sert à rien. Il faut que l’on théorise ce que les trois dirigeants de l’AES veulent. Seule la culture peut être porteuse de cela. Il faut que les populations se mobilisent pour les soutenir sans conditions», a-t-il plaidé.
Le président du comité d’organisation a souligné que le Festival était un véritable rendez-vous du donner et du recevoir. Younouss Hamèye Dicko a évoqué le colloque scientifique international au cours duquel les experts de dix pays dont le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Bénin, se sont penchés notamment sur les aspects de la langue songhoy à travers le thème : «Communion et résilience pour le Mali».
Quant au secrétaire général, Boubacar N. Diallo, il a estimé qu’il s’agissait de tirer les premières conclusions du Festival dont l’organisation a démontré les capacités de mobilisation de l’Association.
La marraine, Mme Haïdara Aïssata Alassane Cissé dit Chatto, ambassadrice de la culture africaine à travers l’Union africaine, a exprimé son soutien au Premier ministre pour son combat en faveur de la paix. Et de rappeler que la culture est un vecteur de paix.
CCRP
Jessica Khadidia DEMBELE