Après la création et la nomination des membres du comité d’organisation du dialogue inter-Maliens, la validation des termes de référence du processus de paix aura lieu à travers un atelier les 26, 27, 28 et 29 février au centre international des conférences de Bamako (CICB). La cérémonie d’ouverture est placée sous la présidence du premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga.
Depuis l’annonce par le président de la transition, le col. Assimi Goïta de s’approprier du processus de paix au Mali, des démarches sont engagées par le gouvernement pour que tout le monde, sans exception prenne part à ce cadre de dialogue franc et sincère entre les Maliens afin de couper ensemble les racines de l’insécurité dans notre pays. Après la création et la nomination des membres du comité d’organisation du dialogue inter-Maliens, un atelier national regroupera les 19 régions du Mali ainsi que le district de Bamako et la Diaspora est prévu, les 26, 27, 28 et 29 février au centre international des conférences de Bamako (CICB).
Jadis piloté par la médiation internationale avec en tête la République démocratique et populaire, le retour de la paix, de la cohésion nationale et du vivre ensemble demeurait toujours un miracle pour bon nombre de Maliens malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali, issu du processus d’Alger en 2015.
En 10 ans d’existence, la mise en œuvre de ce fameux accord posait problème de part et d’autre des différentes parties prenantes. En effet, une écrasante majorité de la population malienne dit ne pas se reconnaissait dans cet accord qui, selon elle, conduit inéluctablement à la partition du Mali. Il faut noter que l’accord incriminé en question a été obtenu à l’époque (en 2015) pendant que la partie malienne avait « le couteau sous la gorge », c’est-à-dire en position de faiblisse.
C’est pourquoi, depuis la rectification de la transition, la question de relecture de l’Accord occupait une place de choix parmi les recommandations des assises nationales de la refondation (ANR).
Ainsi au-delà de la « mise en œuvre intelligente de l’Accord » toujours souligner par le gouvernement, les autorités de la transition actuelles ont décidé de mettre définitivement fin à cet Accord controversé sensé amener la paix et la réconciliation nationale au Mali issu du processus d’Alger. « J’ai pris l’option de privilégier l’appropriation nationale du processus de paix en donnant toutes ses chances au dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation nationale afin d’éliminer les racines des conflits communautaires et inter-communautaires », a indiqué le président de la transition, le col. Assimi Goïta en marge de son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an. L’idée était de mettre les Maliens, premiers concernés face-à-face pour trouver des solutions à leurs problèmes.
Le 25 janvier 2024, l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali issu du processus d’Alger a été officiellement déclaré caduc au profit d’un Dialogue direct Inter-Maliens sans intermédiaires. Une démarche qui survient dans un contexte où les forces armées maliennes (FAMa) résolument engagées à recouvrer toute l’intégrité du territoire malien sont en train d’engranger des succès sur les différents théâtres d’opérations. Beaucoup de localités hors contrôle de l’Etat central, plus d’une dizaine d’années, telles que Kidal sont revenues dans le giron malien.