Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Mme Bintou Camara, était l’invitée de l’émission «Mali Kura Taasira 2» la semaine dernière. Elle a commencé par présenter ses «excuses sincères» aux Maliens pour les désagréments causés par cette crise. «Nous leur demandons pardon et, en même temps, de la patience», a souhaité Mme Bintou Camara. La patience parce que la crise est structurelle et le «problème énergétique est pris au sérieux par les autorités de la Transition», a-t-elle assuré.
Selon le ministre de l’Energie et de l’Eau, c’est un problème qui perdure depuis des années. Il faut donc le résoudre une bonne fois pour toute. Ce qui nécessite au préalable un diagnostic sérieux du secteur. N’empêche que, a assuré Mme Bintou Camara, «nous sommes en train de voir comment pallier le problème». Et son département ne ménage pas ses efforts pour maintenir la fourniture de l’électricité à un niveau acceptable. Il faut donc s’armer de patience et faire preuve de persévérance, «Mougnou ani Sabali». En attendant, les dégâts collatéraux se multiplient.
A l’image des incendies dans les banques, les marchés, les boutiques… à cause de l’instabilité du courant ou des groupes électrogènes qui commencent à «péter les plombs» parce que trop sollicités. La résilience résistera-t-elle à ces fortunes parties en fumée, à cette faillite des entreprises, à ce chômage imposé aux chefs de famille ?
A souligner que depuis le mois de février dernier, les coupures de courant se multiplient et s’allongent à travers tout le territoire, ajoutant à la crise sécuritaire une crise énergétique. D’où l’urgence pour les autorités de réfléchir à un plan de développement du secteur de l’énergie. Lors de son séjour au Mali la semaine dernière, M. Ousmane Diagana (vice-président pour la région Afrique de l’ouest et du centre) a assuré le président Assimi Goïta de «la disponibilité» de la Banque mondiale à apporter «une assistance immédiate à la crise énergétique» que notre pays traverse depuis de longs mois.