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Dans le contexte politique actuel : Choguel peut-il être encore utile à la Transition ?
Publié le jeudi 7 mars 2024  |  Le Pelican
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© Autre presse par DR
Retour aux affaires du PM Choguel K. MAÏGA : les ministres appelés à rendre compte des tâches effectuées pendant la période intérimaire.
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Actuellement, notre pays est confronté à d’énormes problèmes économiques et financiers mais aussi énergétiques, liés à des facteurs endogènes et exogènes. Débutée en 2020 pour se terminer en moins de deux ans, depuis quasiment quatre ans, la Transition malienne perdure. Et nous ne sommes pas dans les secrets des dieux pour connaitre sa fin. Au même moment, certains soutiens de la Transition poussent les autorités, en argumentant par la situation de guerre que vit le pays, de ne pas aller aux élections le plutôt possible. Désormais, aucun calendrier électoral n’est annoncé. Alors que la Transition a plus que jamais bessoin du soutien de tous les fils et filles du pays.

C’est dans ce contexte politique actuel très difficile que le PM Choguel fait face à de multiples contestations au sein de la coalition politique (le M5-RFP) qui l’a amenée à la Primature. Contesté depuis sa nomination par la quasi-totalité des forces vives qui soutiennent la Transition, mais qui le considèrent comme un PM clivant, Choguel ne ferait probablement pas l’unanimité au sein des militaires qui détiennent la réalité du pouvoir transitionnel. Un fait que lui-même vient de confirmer lorsqu’il déclare publiquement, il y a quelques jours seulement : « Il y a des militaires qui veulent affaiblir le M5. Je l’ai connais. Je suis au courant de toutes leurs manœuvres. Ils font des réunions pour monter les militants du M5 contre moi. L’objectif de cette manœuvre vise à m’affaiblir pour que je puisse me rendre ». Ne sont-ils pas des propos qui en disent suffisamment long sur la difficulté que le PM rencontre actuellement ? Mais qui sont ces militaires (quel poids pèsent-ils) qui veulent à tout prix la peau de Choguel ?

En son temps, notre rédaction avait défendu par la publication d’articles de presse, lorsque les militaires cherchaient à nommer un civil à la tête du Gouvernement, que Choguel était le mieux placé et l’homme de la situation. Nous assumons pleinement ce choix que nous ne regrettons point. Mais le contexte politique a désormais évolué et les donnes ont considérablement changé. C’est indéniable que l’homme politique qu’est Choguel a servi de fusibles aux autorités de la Transition, en l’occurrence pour le président de la Transition. Il a été aussi un acteur incontournable de la rectification de la Transition. Mais depuis qu’il a véritablement pris les rênes de la Primature, il n’a de cesse montré à l’opinion nationale et aux forces vives de la nation son caractère clivant. Les exemples sont nombreux à égrener pour démontrer cela.

Ainsi, bien qu’il soit un homme politique majeur des trente dernières années, parce qu’il a été maintes fois ministre de la république et Porte-Parole du Gouvernement, Choguel n’a de cesse fustigé les hommes politiques. Qu’il traite de tous les mauvais noms d’oiseau. Notamment ceux qui dirigent l’ADEMA. Même l’ancien président de la république, Alpha Oumar Konaré a subi les diatribes du président du MPR. Qui estime que la gouvernance de celui-ci n’a rien apporté de meilleur au pays. L’homme politique qui dirige actuellement la Primature, ne manque aucune occasion médiatique pour s’en prendre aux ténors du mouvement démocratique qui sont à l’origine de la chute de son mentor, Gal Moussa Traoré. Toute chose qui a permis au Mali de basculer dans le système démocratique.

Ce système démocratique, Choguel en a pleinement profité pour s’être présenté à des présidentielles. C’est vrai que lui (aux présidentielles) comme les candidats de son parti (le MPR) n’ont jamais recueilli assez de suffrages. Mais grâce à la gestion consensuelle du pouvoir démocratique, prônée par ATT, Choguel est maintes fois devenu ministre de la république. En dépit de toutes réalités criardes, il n’a jamais eu le courage de reconnaître sa part de responsabilité dans le pourrissement de la classe politique malienne. Sa fausseté va plus loin lorsqu’il se fait passer comme un défenseur fervent des idéaux du Président Modibo Keïta. Alors qu’il se dit aussi un fervent adepte et héritier du Général Moussa Traoré qui est pourtant le tombeur du premier président de notre pays.

Eu égard à toutes ces considérations, Choguel peut-il être encore utile à la Transition malienne qui cherche mordicus à fédérer l’ensemble des forces vives autour de ses idéaux ?

Falaye Keïta
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