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«L’émancipation appelle à la complémentarité pour une vie meilleure»
Publié le jeudi 7 mars 2024  |  Le Matin
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L’émancipation de la Femme est aussi un combat qui tient à cœur Mme Gnama Koné. «Je crois à la bravoure et à la détermination des Maliennes. Ce qui fait que j’ai un regard optimiste sur l’émancipation de la Femme au Mali», nous explique-t-elle. Et cela d’autant plus que, poursuit la postière et syndicaliste, «nous suivons les traces de nos aînées, des femmes battantes comme Maman Haoua Keita, feue Fatoumata Siré Diakité… Nous nous battons pour que leurs efforts ne soient pas vains».

A l’entendre, l’évolution de la société se fait en faveur de ce combat. «De nos jours, les hommes comprennent de plus en plus que le bonheur de la famille passe par les femmes. De même, le gouvernement reconnaît la valeur des femmes et contribue beaucoup à leur émancipation car conscient que sans leur engagement, il n’y a pas de développement», indique Gnama. «L’émancipation n’est pas un simple mot qui parle d’égalité Homme-Femme, mais un moyen d’évolution, de complémentarité pour aller vers une vie meilleure», définit la Détentrice du trophée «Muso Tiécirelén, la Justicière sociale» depuis mars 2022.

«Je rends grâce mon créateur, je n’ai pas eu à faire face à des cas spécifiques de discrimination et de stigmatisation pour franchir les étapes de ma carrière. J’ai dû plutôt faire face à des actes de méchanceté et d’égoïsme qui sont courants au Mali», répond-t-elle quand on lui demande si elle a surmonté des formes de discrimination et de stigmatisation auxquelles pour franchir des étapes dans sa carrière. «J’appelle mes grand-mères, mes mamans, mes tantes, mes sœurs et consœurs à être solidaires entre elles ; à mieux comprendre les hommes ; à être de bons leaders ; à être présentes dans les négociations et lors des prises de décisions ; à travailler honnêtement et à être redevables pour apporter leurs pierres à la construction de notre Mali Kura», lance Gnama comme appel aux Maliennes au moment où des réformes importantes sont amorcées pour bâtir un autre Mali.

«L’édifice national ne pourra rayonner sans un apport considérable des femmes car, sans la paix et la cohésion sociale, il n’y pas de développement. Et ce n’est un secret pour personne que cela repose en partie sur les épaules des femmes», rappelle-t-elle. Cette femme battante est en tout cas convaincue que c’est ensemble que femmes et les hommes vont bâtir un Mali meilleur !

M.B

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