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Situation sociopolitique : Le Premier ministre explique sa vision à la classe politique
Publié le vendredi 8 mars 2024  |  L’Essor
Séance
© aBamako.com par DR
Séance de travail entre le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, au Palais de Koulouba
Bamako, le 28 septembre 2021. Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a eu une séance de travail avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga de retour de l`Assemblée générale des Nations Unies, à New York.
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Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a rencontré hier la classe politique notamment, les présidents des partis, des regroupements et des associations à caractère politique au Centre international de conférences de Bamako (CICB).


Il était entouré au cours de cette rencontre d’information par le ministre de la Refondation de l’état, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga et par la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Réformes politiques et institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou Dicko.
D’entrée de jeu, le Premier ministre a indiqué qu’il fallait expliquer à la classe politique, pourquoi et comment le gouvernement a travaillé et il y a souvent eu des incompréhensions avec une partie de la classe politique. 

Selon lui, « nous avons abordé une nouvelle phase avec l’installation du Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens par le président de la Transition ». « Avec l’élaboration et l’adoption des nouvelles lois organiques qui découlent de la nouvelle Constitution, nous allons aborder une nouvelle phase de notre transition », a expliqué le chef du gouvernement, pour qui, il est important qu’il donne quelques explications à la classe politique sur comment le gouvernement a travaillé. Pour lui, certains acteurs politiques comprenaient et d’autres ne comprenaient pas parce qu’ils estiment que les autorités ne leur parlaient pas suffisamment.
Pour Dr Choguel Kokalla Maïga, la réalité est qu’au moment où le gouvernement de la rectification s’installait, quand le président prenait fonction, le 7 juin 2021, rares sont ceux qui pensaient qu’on allait pouvoir prendre Kidal. Or la contradiction principale était Kidal. Et la prise de Kidal est un enjeu ultra stratégique. Pour lui, dans les sociétés, il y a trois grands acteurs dont le premier est le peuple, le deuxième, l’équipe qui dirige et le troisième est l’équipe qui s’oppose pour diverses raisons.
Le Premier ministre a indiqué que le chef de l’état rappelle toujours quelque chose qui lui est resté à l’esprit. D’après lui, le colonel Assimi Goïta dit toujours que le centre de gravité du pouvoir de la transition est le peuple. Et selon lui, à tout moment, il faut veiller pour être en cohérence avec le peuple.
La deuxième chose qu’il rappelle au gouvernement est que tout commence et finit par la culture. Et le Mali Kura, il faut que culturellement qu’on l’intègre.
Le Premier ministre est largement revenu sur les actions du gouvernement, celles de la lutte contre la corruption, les affaires judiciaires en cours dans le cadre de l’achat des équipements militaires, de l’avion présidentiel, les raisons du retrait de la Cedeao, de la fin de l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger, du retrait des forces étrangères du Mali dont la dernière était la Minusma


Pour le Premier ministère, l’Armée malienne a donné la preuve de son approche scientifique lors du retrait de la Minusma des régions du Nord. C’est pourquoi, il estime que ce que l’Armée malienne a fait à Kidal doit être enseigné dans les grandes écoles militaires du monde. Dr Choguel Kokalla Maïga a indiqué qu’il voudrait que les responsables des partis politiques comprennent que ce n’est pas parce que les autorités de la Transition ne voulaient pas les écouter. Mais c’est parce qu’ils n’avaient pas les mêmes objectifs. « Certains voulaient juste des élections. Nous savions que ces élections, c’est pour amener un président fantoche », a indiqué Choguel Kokalla Maïga qui dira qu’ils veulent un président élu par les Maliens démocratiquement et c’est ce que va bientôt arriver quand le président va trancher cette question avec le gouvernement.

« On ne vous a pas méprisés ou négligés », a insisté le chef du gouvernement à l’endroit des leaders politiques. Selon lui, on ouvre une nouvelle page. Il a appelé à faire l’union sacrée autour du chef de l’état. Selon lui, tout le monde regarde l’Afrique et le Mali et ils n’ont pas droit à l’échec. « S’il y avait des incompréhensions avant et que vous aviez le sentiment qu’on ne vous écoutait pas, on ne pouvait pas écouter. La maison brulait et on ne pouvait pas passer le temps à demander qui a mis le feu. Nous avons décidé de passer à l’assaut pour éteindre le feu », a caricaturé le chef du gouvernement.

Dieudonné DIAMA
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