Le codétenu du prêcheur Chouala Bayaya a comparu avant lui devant les tribunaux, en fin de semaine dernière, dans le cadre du dossier d’atteinte au crédit de l’Etat qui met aux prises les autorités de la Transition et certaines tendances religieuses. À la différence du Zoul Kafar, l’imam Badiougou Traoré n’y était pas pour négocier une liberté provisoire mais pour se disculper en s’assumant. Et le moins qu’on puisse dire, rapportent les témoins de son audience, c’est que le prêcheur anti – EDM n’aura pas gratté la tête devant le ministère public. Le célèbre défenseur de Chouala Bayaya n’a reculé d’un pouce sur ses convictions, ni n’a jugé opportun d’implorer un tant soit peu la mansuétude de ses geôliers. À l’issue de l’audience, dit-on, l’inculpé est retourné en prison après une rude passe d’armes avec le procureur sans avoir plié l’échine sur sa foi religieuse. En effet, l’imam détenu, qui dit attendre avec sérénité le verdict annoncé aujourd’hui, s’est dit également convaincu d’avoir agi en conformité avec les prescriptions coraniques sur le rôle du leader religieux devant les enjeux socio-économiques