Le 28 janvier dernier, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont décidé de se retirer, sans délai, de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Selon l’Alliance pour une Transition Intelligente et Réussie (ATIR), un regroupement de partis politiques, d’associations et des mouvements, elle a « constaté une absence de présentation de plan de sortie de la CEDEAO aux Maliens, aux entrepreneurs et au secteur privé.» Le regroupement présidé par le Pr. Younouss Hamèye Dicko invite donc le gouvernement, dans son entièreté, à procéder à ce travail de prévision, et à passer à l’étape de sensibilisation intense et de soutien de tous les acteurs dans leurs domaines respectifs.
Dans un communiqué rendu public, le samedi 9 mars 2024, dont nous avons reçu une copie, l’Alliance pour une Transition Intelligente et Réussie (ATIR) se prononce sur l’actualité malienne. « Face à l’inflation et à la difficulté de vie, c’est suite à une grande réflexion et une profonde interrogation que nous avons constaté une absence de présentation de plan de sortie de la CEDEAO aux Maliens, aux entrepreneurs et au secteur privé ! », lit-on dans le document du regroupement présidé par le Pr. Younouss Hamèye Dicko. Selon ATIR, le gouvernement, dans son entièreté, doit « procéder à ce travail de prévision », et de « passer à l’étape de sensibilisation intense et de soutien de tous les acteurs dans leurs domaines respectifs. » « Quant au peuple malien, il soutient toujours en intensité et dans la durée ce que son gouvernement entreprend et que, lui, le peuple comprend entièrement ! », précise ATIR.
Concernant le dialogue inter-maliens en préparation au Mali, le regroupement invite les autorités à en mesurer la gravité et l’importance. « En effet, des futures conclusions du dialogue dépendent notre avenir en tant que Nation et Etat, la réputation du Mali à résoudre de manière inclusive et pacifique nos problèmes, notre maturité, notre dignité ! L’implication totale de l’état ne doit faire défaut à aucun niveau du processus », indique le communiqué.
Quid de la suspension de l’AEEM ? Selon ATIR, c’est avec une colère retenue qu’elle constate que l’espace scolaire et estudiantin est devenu un lieu corrompu où les armes de guerre circulent et le meurtre d’étudiants est devenu courant. « Le gouvernement a eu raison de suspendre l’AEEM qui n’a plus, en l’état, le droit d’exister. ATIR pense que l’AEEM doit être vigoureusement assainie afin de permettre de mettre en place une association estudiantine uniquement au niveau universitaire comme dans le reste du monde », précise le communiqué.
Concernant la crise énergétique que traverse le pays, ATIR appelle les autorités de la transition à fortement se pencher sur la « réelle menace que représente le manque d’énergie et mettre en place un réel plan de développement énergétique, sur 15 à 25 ans, prenant en compte les énergies renouvelables (eau, vent, soleil, biomasse et hydrogène). »
Selon ATIR, l’opportunité que représente l’Alliance des Etats du Sahel (AES) est vitale pour les objectifs stratégiques du Mali sur tous les plans et que toute ambition de développement ou de souveraineté.