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Dissolution de la CMAS par le gouvernement : Un avertissement sans frais pour l’Imam Dicko en exil
Publié le mercredi 13 mars 2024  |  le sursaut
L’Imam
© aBamako.com par MS
L’Imam Mahmoud Dicko
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Mercredi le Conseil des Ministres tenu à Koulouba, a dissout l’association dénommée Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS). La raison ? Pour le Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porteur du dossier, cette association est aujourd’hui une menace, un véritable organe politique de déstabilisation et de menace pour la sécurité publique et que son parrain à l’occurrence Imam Mahmoud Dicko s’adonne à des activités subversives susceptibles de troubler l’ordre public. Cette décision de dissolution de son entité politique, le pousserait-il en exil forcé depuis Alger où il se trouve ?

Annoncé pour signer son retour à Bamako, la semaine passée, le retour de l’Imam Mahmoud Dicko au bercail semble ne plus être à l’ordre du jour. En conflit larvé avec les autorités de la transition malienne depuis sa visite controversée en Algérie en mois de décembre dernier où il avait rencontré les autorités algériennes pour parler notamment de l’Accord d’Alger et la situation au Nord sans le consentement des autorités maliennes, l’imam Dicko apparaît désormais comme un exilé forcé. Oui il s’agit bien, de l’influent Imam qui a contribué vigoureusement à la chute du régime démocratique d’IBK. Aujourd’hui, plus que jamais, il se trouve au centre des polémiques, les autorités maliennes le traitent d’« un hostile » à la transition. Longtemps en désaccord avec les jeunes militaires au pouvoir sur certains points pour la conduite de la transition, aujourd’hui le divorce semble être consommé entre celui qui a été le soutien de première heure de la transition en 2020 et ceux qui sont au pouvoir à Bamako. La semaine dernière, l’Imam disait dans une déclaration où il s’adressait aux Maliens qu’il sera de retour au Mali, pour la simple raison qu’officiellement aucune poursuite judicaire n’est tenue contre lui.

C’est une évidence qu’il sera dans le collimateur de la justice. Le concernant, nous a soufflé un proche du pouvoir, « la coupe est pleine ».

Le premier signe avant-coureur de cette hypothèse aura été la dissolution de l’association qui le soutient. Les raisons évoquées sont révélatrices : « déstabilisation et menace pour la sécurité publique ».

Tout porte donc à croire que le retour de l’Imam Dicko ne sera pas pour demain. Alors qu’il était en soin médical en Algérie, il avait promis son retour au bercail dès qu’il s’établirait. Maintenant, le seul choix qui lui reste est de demander l’asile politique à ses hôtes en Algérie.

Là où d’autres soutiens de la transition, qui étaient parmi ceux qui ont fait chuter le régime d’IBK croupissent en prison, ce n’est pas l’autorité morale d’une association taxée d’actrice de menace à la déstabilisation qui pourra s’en tirer d’affaire, imam soit-il.

Adama Tounkara

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