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Mali: six chefs du JNIM et de la rébellion touareg visés par des sanctions financières
Publié le mercredi 13 mars 2024  |  AFP
Attentat
© Autre presse par DR
Attentat meurtrier près de Ber : le Groupe de soutien à l`islam et aux musulmans (JNIM) revendique l`attaque contre des casques bleus de l`ONU
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La junte au pouvoir au Mali a infligé des sanctions financières aux deux principaux chefs
jihadistes et à quatre chefs de la rébellion touareg, indique un document consulté mercredi
par l'AFP.

Un arrêté du ministère de l'Economie daté du 8 mars gèle pour six mois renouvelables "les
biens et ressources économiques" d'Iyad Ag Ghaly, à la tête du Groupe de soutien à l'islam et
aux musulmans (GSIM ou JNIM suivant l'acronyme arabe), et Amadou Koufa, chef de la
Katiba Macina, dans la même alliance.

Quatre autres hommes sont visés: Alghabass Ag Intalla, Bilal Ag Acherif, Fahad Ag
Almahmoud et Achafagui Ag Bouhada, des chefs de la rébellion touareg qui a repris les armes
contre l'Etat malien en 2023. Le décret présente ces derniers comme membres ou alliés du
JNIM.

Les incidences concrètes du gel de leurs avoirs ne sont pas claires.
Ils sont tous décrits comme de nationalité malienne et résidant habituellement au Mali, sauf
Bilal Ag Acherif, Malien mais né au Burkina Faso. Son lieu de résidence habituelle n'est pas
indiqué.

Tous sont accusés d'"actes de terrorisme", "financement du terrorisme", "atteinte à l'intégrité
du territoire" ou "association de malfaiteurs".
Les six hommes, qui ont une longue histoire d'engagement armé contre l'Etat central,
figuraient déjà sur une liste de personnes visées par l'ouverture d'une enquête judiciaire
annoncée le 28 novembre par la justice malienne pour les mêmes motifs.
Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements des groupes afiliés à Al-Qaïda et à
l'organisation Etat islamique, aux violences des groupes proclamés d'autodéfense et au banditisme.

La crise sécuritaire se double d'une crise humanitaire et politique profonde. Le pays est dirigé
par des colonels à la suite d'un double coup d'Etat en 2020 et 2021.
La rébellion indépendantiste à dominante touareg qui avait signé un accord de paix en 2025 a
repris les hostilités dans le nord l'an dernier.

bur-lal/cpy
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