Je viens d’écouter une partie du discours tenu par le PM devant la classe politique qui, dans sa majorité, l’a boudé. Un véritable ciseau personnifié. À la suite de son Kader (Ndlr, Abdoul Kader Maïga), il a tiré sur le M5RFP-MK qui n’est pour rien dans sa destitution par une partie de son mouvement. Qu’ils règlent leur compte entre eux, s’ils le veulent, mais qu’ils « enlèvent notre nom dans leur business, on a tout compris ».
Jusque-là, nous avons évité de nous attaquer à son camp, qui est à découvert sur beaucoup de mensonges, dans leurs verbiages. Parce que la priorité, pour nous, est ailleurs, alerter sur des mauvaises pratiques de gouvernance et contribuer par des propositions de solutions à la reconstruction de notre pays.
Qu’il arrête de nous divertir, le peuple veut du courant, de la sécurité dans ses villages, de l’eau, des produits de première nécessité à prix raisonnables, des jugements de dossiers présumés de corruption, le jugement du dossier des martyrs du M5-RFP des 10, 11 et 12 juillet 2020 (qu’il avait promis de diligenter) et des élections, auxquels il n’a visiblement aucune solution.
Flatter, dénigrer, accuser, endormir, divertir, ne font point partie du vocabulaire de la refondation de l’État. Mais quand on pense qu’on est le ventre du monde, on commence à prendre ses craintes pour le déluge de la fin. Il panique, ça se voit. Qu’il se ressaisisse, il ne peut pas faire peur au Mali.