Dans une vidéo d'à peu près 6 minutes diffusée sur les réseaux sociaux, le mardi 19 mars, le coordinateur général par intérim de l'Appel du 20 février pour sauver le Mali demande aux autorités de la
transition du Mali de laisser le pouvoir. Le 26 mars 2024,
c'est le délai qu'il estime raisonnable pour que les militaires installent une transition civile qui aura
pour mission d'organiser très rapidement les élections présidentielles tant attendues.
Si la pression a fortement diminué sur la question de la fin de la transition au Mali, du moins, depuis la sortie du pays de la CEDEAO en janvier dernier, le sujet ne semble pas totalement extirper de tous les esprits, surtout chez les acteurs de l'Appel du 20 février pour sauver le Mali. En effet, le coordinateur général par intérim du mouvement, M. Badra Alou Sacko a, dans une vidéo publiée le mardi, signifié le respect du délai de 24 mois précédemment fixé dans la charte comme la fin de la transition.
A défaut de ne plus pouvoir organiser des élections, le coordinateur par intérim de l'Appel du 20 février pour sauver le Mali exige l'instauration d'une transition civile avec pour seule mission l'organisation des futures élections présidentielles, condition sine qua non, selon lui, d’un retour à l'ordre constitutionnel.
L’opposant souligne que cette proposition est la meilleure formule pour une sortie heureuse de la crise que le Mali vit depuis des années. Aussi, a-t-il déconseillé également au Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta de vouloir se présenter à ces élections. Puisque selon lui, cela en va de la stabilité et de la sauvegarde des Rapports du Mali avec nombreux de ses pays voisins avec qui la transition actuelle n'est plus en bon terme.
Avec un ton ferme, l'homme paraît convaincu d'être dans son rôle de premier « lanceur d'alerte » quand ça ne va pas dans le pays. Il estime que non seulement les autorités de la transition avec en tête le président Assimi doivent respecter leurs propres engagements, notamment ceux émis dans la charte révisée avec le peuple qui stipule que « la durée de la transition au Mali est fixée à 24 mois, à compter du 26 mars 2022, conformément à l'article 22 de la loi n°2022-001 du 25 février 2022 portant révision de la Charte de la transition ». Une mesure encore renforcée par le décret signé par le Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta et présentée devant toute la communauté internationale.
Après ces motifs de respect de ses propres engagements, Badra Alou Sacko avance également
d'un autre côté que rien ne va plus au Mali. « Tout le monde sait que le pays n'est pas sur une
bonne voie » a-t-il indiqué tout en ajoutant que «la population est fatiguée surtout avec le problème
d'électricité, de l'eau, voire de la vie chère ». Donc pour lui, il est temps de mettre un terme à cette
situation très difficile des Maliens.
Il faut noter que la date indiquée, notamment le 26 mars est l'anniversaire d'une journée de martyr au Mali. En plus, cette crise survient pendant que les élèves et étudiants ainsi que d'autres acteurs du mouvement démocratique sont vent debout contre la dissolution de l'association des élèves et étudiants du Mali
(AEEM).