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26 Mars, 33 ans après Défendre les idéaux, quelque soit le prix à payer !
Publié le lundi 25 mars 2024  |  Le 26 Mars
Dépôt
© aBamako.com par A.S
Dépôt des gerbes de fleurs au monument des martyrs
Bamako, le 26 Mars 2020, à l`occasion du 26 Mars, le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé a déposé des Gerbes de Fleurs au monument des martyrs.
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Raison de notre fierté et socle de notre mémoire, voilà de nouveau revenu le 26 Mars.

Ce fut il y a déjà, il y a seulement 33 ans, l’aurore de l’espérance et l’aube d’un Mali innové et rénové,
arraché de haute lutte à l’infamie qui l’avait piétiné et mis en coupe réglée.

Il y a 33 ans, en effet, le Général Moussa Traoré, et sa camarilla avaient choisi de « tresser une
couronne de feu », « abattre l’enfer » sur la tête d’un peuple qui ne revendiquait que liberté et dignité.
Et il a tenu son horrible promesse.

Les pertes sociales et économiques provoquées par les événements qui ont conduit à la révolution du 26 Mars sont énormes.

Elles commencent avant la date de référence et continuent longtemps après. Le bilan est difficile à établir pour qui recherche une analyse globale et raffinée de la situation.

Au lieu de combien de vies humaines perdues, il faut plutôt rechercher combien d’années de
vie perdues ? Quant aux dégâts matériels, une analyse économique poussée permettrait de trouver, soit la valeur comptable, soit la valeur vénale des biens au moment des faits.

Un tel rapport, avec une précision mathématique, est-il possible ? Que non !
Il y a eu victoire le 26 Mars, parce que les Maliens avaient une motivation commune, un but et des
objectifs communs et formaient un groupe homogène et cohérent dans la lutte pour le changement.
33 ans après, nombre de ceux qui auront été (ou autoproclamés) acteurs du 26 Mars 1991 par leur
indifférence, leur passivité, leur lassitude et souvent leur lâcheté face la situation actuelle, ont absolument déçu le peuple Malien.

Aussi, l’extinction du dialogue entre les acteurs du 26 Mars, l’auto-exclusion, l’animosité, à agir ensemble, le manque de discipline, la mauvaise ou l’absence de communication entre les principaux acteurs du 26 Mars, sont les cause de la grave situation politique, économique et sociale que traverse actuellement notre pays.

Quelles suggestions pour que le Mali s’en relève ?

Il faut que l’ensemble de la classe politique se retrouve autour d’un même idéal : bâtir (ou rebâtir) la
démocratie arrachée au prix du sang, du feu et des larmes.

Il faut aussi s’entendre sur l’essentiel, dans l’intérêt général et chercher un point d’équilibre entre les
intérêts des forces opposées.

Il y a eu trop de sacrifices, trop de pertes en vies humaines et en biens pour que le 26 Mars soit.

Il n’y a donc pas de raisons objectives pour que les idéaux de cette date symbolique ne soient pas
partagés, soutenus et défendus jusqu’au bout par Tous !
Boubacar Sankaré
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