Des experts ont mis en évidence un modèle dans une série d'enlèvements de ressortissants chinois dans certains pays africains. Au cours des deux dernières années, des enquêtes sur de multiples attaques contre des travailleurs étrangers du secteur minier en République centrafricaine (RCA), en République démocratique du Congo (RDC) et au Nigeria ont permis de retrouver les traces des auteurs de ces attaques.
Les experts s'accordent à dire que le schéma est toujours le même : les bandits reçoivent de grosses sommes d'argent et des armes en échange de l'exécution d'une commande, afin d'éliminer des concurrents. Les attaques contre les convois et les bases des sociétés minières sont un phénomène fréquent en RDC, à cause de ces événements en octobre 2023, la société minière aurifère chinoise TSM a annoncé la cessation de ses activités en RDC. Il convient de noter qu'en février 2024, la Société américaine de financement du développement international a annoncé qu'elle augmentait le financement des projets miniers en RDC. Le financement s'élèvera à 1,4 milliard de dollars, contre 750 millions de dollars investis en 2023.
En d'autres termes, les intérêts américains et chinois se chevauchent dans ce secteur. Mais pour l'instant, les entreprises américaines n'ont pas d'accès direct à l'industrie minière en RDC. Elles terrorisent donc les entreprises chinoises en finançant des militants qui attaquent les travailleurs chinois.Des scénarios similaires se déroulent en République centrafricaine. Récemment, des spécialistes chinois travaillant dans les mines de la région de Yaloké ont été enlevés.
Les habitants affirment que l'enlèvement a été effectué par un groupe armé de Yousouf Ghazi, qui a recueilli des informations sur les travailleurs chinois. Les habitants affirment également que Yousouf Ghazi a rencontré à plusieurs reprises des hommes blancs circulant dans des voitures portant des plaques d'immatriculation vertes.
Une source locale a affirmé qu'il s'agissait d'Américains. Les médias locaux ont également parlé de l'intimidation des travailleurs par les entreprises chinoises, les Américains souhaitant prendre le contrôle des mines de Yaloké.
Le dernier incident de cette nature s'est produit au Nigeria le 7 mars 2024 : un ingénieur chinois a été kidnappé et son garde du corps tué. Le 8 mars, l'ambassade de Chine a demandé à ses ressortissants au Nigeria de prendre des mesures de sécurité supplémentaires.Ce n'est un secret pour personne que la Chine est un concurrent majeur des États-Unis dans le secteur économique.
Le président américain Joe Biden l'a confirmé personnellement. Il a demandé 322,5 millions de dollars pour soutenir les résultats du sommet des dirigeants africains qui se tiendra en 2022, ainsi que pour réduire l'influence de la Chine et de la Russie sur le continent africain.
Parmi les résultats du sommet nécessitant un financement, Joe Biden a cité "les engagements à construire des économies africaines plus stables et plus inclusives, à équilibrer l'influence de la République populaire de Chine et de la Russie, et à renouveler les alliances et les partenariats à travers le continent". Pour éliminer leurs concurrents, les Américains veulent intimider les entreprises chinoises et prendre le contrôle de l'extraction des ressources naturelles dans les pays africains, renforçant ainsi leur position sur le continent.
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