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Commémoration du 30è anniversaire du 26 mars 91 : L’ADEMA-PASJ se distance de la Transition
Publié le jeudi 28 mars 2024  |  Le Pelican
Adema
© Autre presse par DR
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À l’occasion de la commémoration des 30 ans du 26 Mars 2024, l’ADEMA-PASJ a organisé une rencontre avec les principaux acteurs du Mouvement Démocratique, à l’origine de la chute de la dictature militaire du Gal Moussa Traoré. Une représentation théâtrale faite par le « groupe de la Refondation » a émerveillé le public présent. C’était au Palis de la Culture Amadou Hampâté Bâ sous la présidence d’Abdoul Karim Konaté dit Empé, Président par Intérim.

On notait la présence des anciens Premiers ministres, Dr Soumana Sacko et Modibo Sidibé ainsi que de l’ancien Président de l’Assemblée Nationale, Pr Aly Nouhoum Diallo. Des membres du Comité Exécutif de l’Adéma-PASJ dont Tiémoko Sangaré, de l’ADEMA Association dont Sy Kadiatou Sow, des représentants des Partis et regroupements politiques dont Amadou Koïta, des personnalités publiques ont intervenu, soit pour faire la rétrospective des évènements de mars 91, soit pour critiquer vertement la marche de la Transition actuelle.

Ainsi des intervenants, en l’occurrence l’ancien PM Zou, ont dénoncé des acteurs négationnistes de la révolution de mars 91. Qui œuvrent inlassablement au sein de certaines instances dirigeantes de la Transition pour faire disparaitre ses symboles. Quand d’autres réclament purement et simplement l’organisation des élections générales avant la fin de l’année afin que le peuple puisse choisir librement ses dirigeants.

Pour le Secrétaire Général de l’ADEMA-PASJ, principal intervenant, Mars doit être célébré au Mali comme le mois de la Démocratie. Un mois qui consacre en 1991 la fin d’un règne et l’ouverture d’une nouvelle ère démocratique. « J’ai appris que la démocratie est la volonté du plus grand nombre, c’est la volonté du peuple. En démocratie, c’est le Peuple qui dirige, c’est le peuple qui gère. Ce Peuple ne doit pas être contrarié dans sa volonté, il ne doit pas être empêché de dire sa volonté, et rien ni personne ne doit l’empêcher de s’organiser, de s’exprimer et d’opiner. C’est la liberté d’agir dans le cadre des textes du pays », a martelé Yaya Sangaré. .

Pour ce faire, il tenu de saluer certains acteurs majeurs de l’avènement de la Démocratie dans notre pays, dont notamment : les militants de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), de l’Association des Diplômés Initiateurs et Demandeurs d’Emploi (ADIDE), de l’Union Nationale des travailleurs du Mali (UNTM), de la Jeunesse Libre et Démocratique (JLD), de l’Association de la Jeunesse pour la Démocratie et le Progrès (AJDP), de l’Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA), du Congrès National d’Initiatives démocratiques (CNID) et de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), qui n’ont épargné aucun sacrifie pour la chute du régime du Général Moussa Traoré et pour l’avènement de la Démocratie, de l’Etat de droit et des libertés publiques. Les mêmes salutations vont à l’endroit des membres du Comité de Réconciliation Nationale (CRN). « Aujourd’hui plus qu’hier, nous devons être à la hauteur du sacrifice de nos héros qui sont partis définitivement pour que cette ère démocratique soit », a-t-il rappelé.

Le Segal de l’Adéma-PASJ, au terme de son intervention, a convié le public « en ce lieu emblématique de la République, le Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ », pour commémorer le 26 mars reconnu comme la Journée des Martyrs et la Journée de la Démocratie, à travers la représentation d’une pièce de théâtre intitulée « L’or du Mali » de Mme Hawa Demba DIALLO, dans une mise en scène de monsieur Tièblé TRAORE, alias Caterpillar. « Oui, l’or le plus précieux et qui brille pour tous, est et demeure la Démocratie », s’est dit convaincu Yaya Sangaré.

C’est pourquoi, il est d’avis que le théâtre peut-être un mode d’expression pour un parti politique légalement constitué. Parce que, « chaque fois que, la liberté d’expression se rétrécit, le théâtre répand sa verve et déploie sa témérité pour reconquérir les espaces perdus. Mieux, il devient un moyen de lutte contre l’injuste et l’intolérable. Le théâtre est un élément important de nos sociétés, un moyen d’expression artistique, de communication et de divertissement. Il sert aussi à rassembler les gens, à leur raconter des histoires, à leur transmettre des messages… ».

Pour toutes ces raisons, le Segal invitera de l’accueillir dans son rôle didactique, en ce sens qu’il véhicule un message afin de nous faire prendre conscience des actes que nous posons en tant que décideurs ou en tant que citoyens ordinaires. « À travers la pièce de théâtre que nous allons vous présenter, nous interpellons la conscience des Maliens afin qu’ils changent de paradigmes par rapport à la Démocratie. Elle nous enseigne aussi certains points de la vie en famille, en politique, les vicissitudes de la vie, etc », explique-t-il.

Avant de céder la place aux artistes pour leur représentation, Yaya Sangaré s’est fait le devoir de fournir au public le résumé de la pièce de théâtre. Il dira que l’histoire se déroule dans une famille de quatre membres : Tantine est l’épouse de Poua ou Papa et la mère de Junior, fils de Poua, lui-même grand-frère de MediaO, la vidéaste du coin. Autour de la commémoration d’un événement emblématique de l’histoire politique du pays, la famille se divise.

Il y a, d’un côté, le chef de famille, porte-flambeau de l’Etat d’exception, piège dans lequel la République a sombré et, de l’autre côté, l’épouse de Poua ou Papa, Tantine et leur jeune Junior, porte-drapeau de la Révolution du 26 mars 1991 et son aboutissement, la Démocratie qu’ils entendent, contre vents et marées, sauvegarder, tout en perpétuant la mémoire des leurs tombés ce jour-là sur le champ de l’honneur. Entre les deux tendances se trouve MédiaO, sœur cadette de Poua ou Papa.

Gaoussou Madani Traoré
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