L’Agence de développement régional de Bamako (ADR Bamako) a tenu le 22 mars dernier, la 16e session de son conseil d’Administration sous la présidence du président de la délégation spéciale du district, Balla Traoré. C’était dans les locaux de la mairie du district de Bamako.
Selon Balla Traoré, bien que la mobilisation de ressources financières demeure un enjeu majeur, l’ADR a pu mobiliser un montant significatif pour le financement de projets au cours des trois dernières années en matière de changement climatique et de la transition numérique, notamment la solution numérique à venir “Ikavignette”.
Au 31 décembre 2023, sur la base de 35,60 % des ressources mobilisées, l’Agence a pu exécuter 53 % des activités planifiées dans son FTBA et répondre à plusieurs sollicitations non planifiées, notamment la nouvelle stratégie de gestion des déchets et les études et financements soumis au projet de résilience urbaine de Bamako (Pruba) sous financement du Groupe de la Banque mondiale.
Traoré notera que l’ADR a été un artisan majeur dans la conception de la nouvelle stratégie de gestion des déchets solides de la ville par la Dsuva suite au départ d’Ozone. Elle a récemment achevé, avec l’appui financier de l’Union européenne, l’élaboration du Plan d’action d’accès à l’énergie durable et pour le climat (PAAEDC), qui fut lancé par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation le 1er juillet 2021 au Parc national. Ce plan incarne son engagement en faveur d’un développement durable.
Dans ce cadre, il convient de noter que les secteurs qui polluent le plus à Bamako par émission sont respectivement 56 % pour le transport, 17 % pour les déchets, 13 % pour l’industrie, 10 % pour le tertiaire et 4 % pour le résidentiel (cuisine des maisons) en termes d’impact sur l’environnement. Ce dernier secteur résidentiel revient premier en termes de consommation 41 %. Le bassin d’approvisionnement en charbon, bois énergie couvre une zone de 150 km de rayon. “Il y a urgence à préserver nos forêts”, a-t-il expliqué.
Face à ces enjeux, la ville a adopté une vision “Bamako, ville durable, verte, de services, coquette et carrefour de l’intégration ouest-africaine” structurée dans 100 fiches, 16 axes stratégiques et 23 objectifs opérationnels sur 3 volets (adaptation, atténuation, et accès aux énergies durables. Cet ambitieux plan à l’horizon 2030-50 appelle à la mobilisation un investissement global de 282 296 580 000 F CFA.
Traoré soulignera qu’au cœur des préoccupations de l’Agence se trouvent des objectifs primordiaux tels que la planification, la programmation, la réalisation, la gestion et la mobilisation des ressources pour le financement du développement régional et local. Ces missions, dira-t-il, s’inscrivent dans un contexte plus large, aligné sur les politiques publiques établies par l’Etat.
“Notre Agence est résolument engagée à relever ces défis avec détermination et efficacité. Nous croyons fermement qu’avec l’appui des plus hautes autorités, notre action contribuera de manière significative à l’amélioration du quotidien des habitants de Bamako et à la promotion d’un développement équilibré et durable”, a-t-il fait savoir.
Pour terminer, le président de la délégation spéciale a exhorté tous les membres de son conseil d’administration à s’inscrire dans une dynamique de gestion efficiente des deniers publics dans le contexte difficile qui prévaut et d’apporter leur expertise et dévouement pour remplir leur mission d’orientation de l’ADR.
En plus du président de la délégation spéciale, la 11e session du conseil d’administration de l’ADR 2024, a enregistré la présence d’autres nouveaux administrateurs, notamment, Zoumana Sissoko, représentant de la mairie de la Commune II, Aboubacar Bougoudogo, secrétaire général de la mairie de la Commune IV, et Demba Ndiaye, représentant de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali.