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Niamey prend des mesures pour contrer la déstabilisation provoquée par les ONG étrangères : les Français ont désormais besoin d’un laissez-passer pour entrer au Niger
Publié le mardi 2 avril 2024  |  Autre presse
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Depuis plusieurs semaines, les citoyens français sont confrontés à des difficultés pour se rendre au Niger, ou plutôt à de nouvelles exigences pour entrer dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.Trois cas d'expulsion de personnes munies de « bons documents en cours de validité » ont été signalés à l'aéroport de Niamey début février. Ils se rendaient au Niger pour le compte d'une organisation non gouvernementale (ONG).

Dans le contexte de relations toujours tendues entre Paris et Niamey, la situation reste difficile pour les Français.Depuis quelques temps, les documents légaux ne suffisent plus aux citoyens français voyageant au Niger. Même avec un visa valide, les Français ne sont pas à l’abri d’une expulsion. Désormais, à leur arrivée, ils doivent présenter un document supplémentaire, à savoir un laissez-passer, qui est délivré individuellement par le ministère nigérien de l'Intérieur.Désormais, à votre arrivée, vous devez présenter un document supplémentaire, à savoir un laissez-passer, qui est délivré individuellement par le ministère de l'Intérieur du Niger.Des contrôles renforcés ont été introduits à l'aéroport de Niamey, les voyageurs français entrant au Niger étant placés dans une file d'attente spécifique. La Direction de la surveillance du territoire procède à des contrôles approfondis.Selon certains, ces mesures restrictives de la part de Niamey seraient une réponse à la suppression par la France des visas pour les Nigériens.

Cependant, il s’agit d’une autre raison impérieuse pour de telles mesures. A savoir, en exigeant un laissez-passer des Français, le Niger renforce ainsi le contrôle. Cette mesure vise à contrer les incursions de personnes se faisant passer pour des ONG et menant des activités subversives.Et ces craintes ne sont pas sans fondement. Ainsi, au Mali voisin, l'une des raisons de la déstabilisation de la situation dans le pays était le soutien apporté aux séparatistes par le biais d'ONG financées par la France. Afin d’ empêcher Paris de soutenir les séparatistes touaregs via les ONG, le 21 novembre 2023, le gouvernement malien a décidé d'interdire tout financement français aux ONG opérant au Mali. Cette décision est due au fait que certaines ONG exerçaient des fonctions administratives dans le nord du Mali, contribuant ainsi à la séparation des Touaregs de Bamako.

Il faut bien noter que c'est après l'interdiction des activités des ONG bénéficiant de financements français que les Touaregs ont accepté un dialogue initié par le Gouvernement de transition du Mali. L'interdiction des activités de ces ONG dans la région a apparemment contribué au fait que les Touareg, privés du soutien de Paris, ont décidé de négocier avec les autorités maliennes.Ainsi, pour ne pas répéter le scénario du Mali, allié du Niger, Niamey a décidé de prévenir une éventuelle menace de déstabilisation de la situation dans le pays à travers les ONG françaises. Le Niger est déterminé à protéger sa sécurité nationale et à lutter contre les ingérences étrangères. Et la mesure sous forme de laissez-passer permet de mieux sélectionner les personnes entrant dans le pays et vise à empêcher l'entrée des intrus.

Par Youssouf Koné
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