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Transition au Mali : Fin de l’Etat de grâce
Publié le mercredi 3 avril 2024  |  Mali Tribune
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© aBamako.com par MS
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D’habitude, une transition politique n’a pas d’opposition. Elle est une période d’exception qui fait appel à une union commune autour du pays. Toutes les forces vives de la nation s’unissent pour faire sortir le pays du gouffre. C’est-à-dire, apporter les réformes nécessaires, mettre en place des institutions et préparer le retour à l’ordre constitutionnel. Mais quand cette transition s’éternise, ipso facto, elle donne naissance à une opposition. L’Adema-PASJ, le RPM, la Codem, Yéléma, l’Asma et une vingtaine de partis et mouvements politiques appellent à des élections. La fin de l’Etat de grâce ?

La transition politique en République du Mali a officiellement pris fin le 26 mars dernier, selon plusieurs experts et partis politiques. A en croire des partis, la première étape de la transition avait été fixée pour 18 mois pour permettre d’apporter des réformes politiques et l’organisation des élections. Ces 18 mois épuisés, la transition a été prorogée par les autorités politiques pour 24 autres mois qui ont pris fin le 26 mars.

Quelques temps avant cette date, un communiqué officiel avait annoncé un report ‘’léger’’ des élections. Depuis lors, aucune communication n’a été faite officiellement sur la tenue des élections. La date butoir est arrivée, le 26 mars, toujours rien. Côté gouvernemental, silence et boule de gomme.

De ce fait, un nouveau bloc politique est né, qui regroupe des partis tels que l’Adéma/PASJ, le RPM, la Codem, le Yéléma, l’Asma, les mouvements tels que le M-5 RFP Mali Kura, l’ACRT, l’Appel du 20 février, entre autres. Ce nouveau regroupement alerte et veut des réponses claires. Il appelle à une mise en place d’une architecture institutionnelle pour l’organisation rapide de l’élection présidentielle.

Le groupement politique a annoncé mettre en place un comité de suivi d’appel à une concertation inclusive pour la mise en place d’une architecture institutionnelle avec mission, l’élection présidentielle. A défaut, ils useront de tous les moyens “légaux et légitimes”, pour un retour à l’ordre constitutionnel. “Nous rappelons que le mouvement ‘Appel du 20 février’, sous l’égide de Cheick Cherif Koné a déjà saisi la Cour constitutionnelle pour la mise en place d’une transition civile. Il prévoit même d’aller à une désobéissance civile”, dit le communiqué.



Koureichy Cissé
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