En compagnie de son staff, le président du comité de pilotage du Dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale au Mali, Ousmane Issoufi Maïga s’est entretenu, samedi 13 avril dernier à la Maison de la presse, avec les professionnels de médias. Via cette visite de courtoisie qu’il a bien voulue réserver au monde médiatique, l’ancien premier ministre est revenu sur leur mission et les travaux prévus courant la phase communale du dialogue inter-maliens.
Comme souhaité par les plus hautes autorités de la transition, les travaux du Dialogue inter-maliens se poursuivent, ce 13 avril 2024, dans toutes les communes du pays. Ils visent à recenser et discuter de toutes les préoccupations nationales, traitent tous les sujets sans tabou, voire trouver des pistes de solution pour une paix définitive au Mali. Cette étape fait suite à de nombreuses rencontres initiées par Ousmane Issoufi Maïga et son équipe mandataires. « Avant le démarrage des travaux de cette phase communale du Dialogue inter-maliens, nous avons rencontré toutes les couches du pays, notamment les partis politiques, les légitimités traditionnelles, les confessions religieuses, les familles fondatrices de Bamako ». « Nous sommes également allés à la Cour Suprême du Mali, à la Cour Constitutionnelle, au Haut Conseil des Collectivités. Nous avons rencontré l’ensemble du Gouvernement, les syndicats, les regroupements des femmes, la jeunesse bref toutes les organisations », a expliqué le président du comité de pilotage du Dialogue. Une lettre d’invitation a été adressée à l’ensemble des partis politiques et aux associations. Des rencontres qui, précisait-il aux journalistes, avaient pour mission d’expliquer le bien-fondé de la volonté de l’initiateur de ce dialogue, en l’occurrence le colonel Assimi Goïta, président de la transition. Via ce Dialogue en cours, dit-il, le président de la transition estime que les Maliens doivent accepter de se parler franchement en exprimant, si utile, leur colère pour une issue favorable à la paix et à la réconciliation nationale sans aucune ingérence de l’extérieur. Le comité de pilotage regroupe toutes les composantes du pays. « Le président de la transition nous a exprimé son souhait le plus ardent. Celui de faire en sorte que tous les Maliens s’expriment, et que tous les sujets soient mis sur la table et discutés sans tabou ». Aussi, va-t-il expliquer aux journalistes, le président Goïta a souhaité la tenue d’un atelier national sur la problématique (dialogue inter-maliens). A cet effet, ajoute Ousmane Issoufi, « nous avons eu à convoquer les représentants des 19 régions et le gouverneur du district de Bamako. Nous sommes à pied œuvre pour échanger avec l’ensemble des organisations de la société, de même que les personnalités du pays, telles que les anciens présidents ou leurs épouses ». Rappelant que le pays traverse des crises cycliques, l’ancien PM a requis l’accompagnement de la presse pour la réussite de cette mission commune, celle de ramener les uns et les autres à parler d’un même langage, celui de la paix. « Il y a des spécificités dans toutes les régions du pays, mais la seule chose que nous recherchons, est que les gens disent ce qu’ils pensent dans la vérité ». Le responsable promettra d’écouter tout le monde sans exclusion aucune. Il estime qu’« on a tout dit dans ce pays. Mais il nous reste seulement de se réconcilier. Nous demandons la contribution de la presse parce que c’est une affaire malienne qui se résoudra entre les Maliens ». Et de préciser que les travaux de la phase communale consistent à mettre l’accent sur toutes les préoccupations nationales. « Le pays souffre, mais qui doit chercher des solutions endogènes à nos propres problèmes si ce n’est pas nous-mêmes ? » S’est-il interrogé en sollicitant l’implication de tous. Pour sa part, Bandiougou Danté s’est réjoui de la visite de courtoisie d’Ousmane Issoufi et son staff à la presse. Bandiougou Danté promet que « la presse malienne est prête à accompagner le comité de pilotage ». Il dit être « persuadé que le Mali gagnera » ce combat. Des mêmes propos ont été tenus par Mamadou Dabo, représentant des faîtières de presse. Ce dernier dira que « le chemin est long, mais nous(Maliens) n’avons pas droit à l’erreur et devons réussir cette mission ».