Le Conseil national du Patronat du Mali (CNPM) a abrité la rencontre professionnelle sous le thème « les entreprises agricoles au Mali : Cadre légal, centre d’intérêts et mode d’emploi ». La rencontre était présidée par le Ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé.
La fiscalité agricole, les défis et les perspectives liées au domaine de l’agriculture au Mali ont été au cœur de la rencontre qui a réuni les membres du CNPM, le gouvernement, les opérateurs économiques ainsi que les entreprises privées. Les principaux objectifs de ces réflexions était de faire accéder les acteurs à des niveaux de compétence pour leur permettre de jouer pleinement leurs rôles dans la transition vers un système agricole inclusif, moderne et durable; de moderniser le système agricole par la mobilisation massive d’investissements dans les facteurs de production (aménagements, maîtrise des ressources hydriques, mécanisation) ; de rendre les produits maliens plus compétitifs, pour gagner des parts additionnelles sur les marchés intérieurs , sous régionaux et internationaux et d’assurer la sécurité alimentaire de la population malienne.
L’occasion a été bonne pour le président du CNPM Mossadeck Bally, de souligner l’apport des entreprises agricoles dans la création de richesse. Soutenant que l’agriculture est une puissance endormie au Mali, il a fait savoir que le domaine occupe à peu près 40 % du PIB national. Pour cette raison, il a soutenu que : « nous devons faire beaucoup plus dans le secteur de l’agriculture et respecter les normes pour que le Mali puisse s’imposer dans le monde des marchés ».
Échanger des difficultés que rencontre le secteur agricole, proposer des solutions et des perspectives pour améliorer l’agriculture au Mali, n’était pas les seuls points abordés. Le problème d’enregistrement des entreprises privées a été également évoqué lors de cette rencontre. Ayant pris part à la réunion, les représentants du secteur privé ont affirmé leur volonté à investir dans ledit domaine.
Selon le ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé, des garanties sont déjà prises à ce niveau et d’énormes efforts sont déployés par le gouvernement pour aider les investisseurs à tirer profit de leurs investissements. En ce sens, il a assuré que des lois sont prises en la matière. Également, le ministre a incité les entreprises privées à s’enregistrer et s’identifier au niveau de la fiscalité. De ses explications, il ressort que la non identification des entreprises privées fait perdre près de 90 milliards de F CFA à l’Etat par an. Pour résoudre ce problème majeur, il a annoncé que le pays va prochainement procéder à un recensement général des entreprises privées afin de les connaître. Une initiative qui permettrait aux entreprises de jouir de leurs droits et de donner à l’Etat ce qui lui revient de droit.
Par la même occasion, un accent particulier a été mis sur le partenariat gouvernement-secteur privé, une collaboration qui permettrait à atteindre les objectifs visés par cette rencontre. Dans cette optique, les participants ont discuté des projets à prioriser dans les domaines de l’agriculture afin de faire du Mali une puissance agricole sous régionale, où le secteur agricole sera un moteur de l’économie nationale, assurant la sécurité alimentaire des populations urbaines et rurales et générant des emplois et des revenus significatifs pour un développement durable.