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Les Echos N° 4147 du 10/10/2013

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Menaces sur la capitale : Et les stations d’essence anarchiques...
Publié le jeudi 10 octobre 2013  |  Les Echos




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Des stations d'essence ou points de vente de carburant menacent la vie de nombreux citoyens dans la capitale. En violation des textes, des "bombes à retardement" continuent d'être implantées parfois en complicité avec certains élus et agents de l'Etat. "Gouverner, c'est prévoir". La formulo d'Emile do Girârdin est certes connue, mais dans le cas malien son application est sujette à caution. Évoquer ce principe de gouvernance et d'anticipation amène à s'intéresser à l'épineuse question de l'implantation non autorisée de stations d'essence à Bamako, dans les villes et chefs-lieux de région du Mali. Cette problématique est d'une acuité toute particulière en raison de la saturation du réseau autoroutier.

Inutile de conduire une mission pour identifier les places publiques, les trottoirs, les rues et
bouievards qui accueillent les stations ou points de vente de carburants ou "bombes à retardement" à proximité sinon contigus aux concessions. Au Quartier-Mali, en Commune V, les petites stations poussent comme des champignons entre l'échangcur du 2e Pont et le tournant de l'Ecole de la paix. On compte, entre autres, la station "du 2c Pont" et celle dénommée "Baye".
Ces quelques cas ne sont que la face visible de l'iceberg. L'anarchie dans laquelle les stations d'essence sont créées à Bamako prouve que les autorités ne tiennent aucun compte de la
notion de prudence.

Le ministre de l'Urbanisme et de la Politique de la ville, Moussa Mara, ne devra pas chômer tant les violations des textes et le non respect des normes pour la réalisation, la construction d'édifices, d'usines, de stations... sont monnaie courante. Après sa sortie musclée pour diligenter les enquêtes et situer les responsabilités dans l'effondrement d'un immeuble de cinq étages mardi 8 septembre à l'ACI, on peut croire qu'il va aussi nettoyer à grandes eaux l'écurie des stations d'essence.

En complicité avec certains élus et agents du département du Commerce, des promoteurs de stations pardon do "bombes à retardement" ont acquis des agré monts en violation des textes.
Il s'agira dans un premier temps de faire déguerpir les stations hors-normes ensuite d'ouvrir une enquête pour identifier les personnes coupables. Le ministre Mara ne devrait plus agir en sapeur-pomp;sr. Qu'il s'inscrive dans l'anticipation et dans la prévention et il rendrait d'énormes services aux populations pour lesquelles il n'avait cessé de se battre

Amadou Sidibé

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