Une délégation, conduite par le président du Dialogue inter-Maliens, Ousmane Issoufi Maïga, a rendu visite aux épouses des anciens présidents du Mali, Mme Traoré Mariam Sissoko (épouse du général Moussa Traoré) et à Mme Touré Lobo Traoré (épouse du général Amadou Toumani Touré).Selon les murmures de Bamako, c’est pour atténuer le choc que les deux (02) anciennes premières dames auraient encaissé suite aux décès de leurs époux et à chute au pouvoir. Si le président de cette structure est de bonne foi pour une paix durable ou pour réconcilier les Maliens, Ousmane Issoufi devait commencer par le premier président démocratiquement élu, en la personne d’Alpha Oumar Konaré et Mme Adam Bah Konaré, deux (02) grandes personnalités du monde de la culture. Qui connaît mieux le Mali culturellement que ces deux (02) éminentes personnalités: l’un est archéologue et l’autre historienne et conférencière. Le Mali, un pays riche par sa culture et son peuple est fortement rattaché à ses valeurs culturellesIl existe au Mali plusieurs groupes ethniques : Bambara, Peul, Soninké, Senoufo, Mianka, Dogon, Malinké, Sonrhaï, Tamasheq, Bwa, Bozos. Chaque groupe préserve avec beaucoup de fierté les us et coutumes de ses ancêtres ; la coexistence, la tolérance et l’entraide font partie de ces valeurs. Pour toute innovation, le peuple malien s’interroge sur ses valeurs avant de faire le bon nécessaire et ceci ne favorise toujours pas le changement en général.Pour des questions de réconciliation et de paix une ethnie malienne est bien connue sur ce plan, elle capable de cohabiter avec toutes les autres sans problème et tout le peuple malien s’efforce de parler leur langue : le Bambara. Pour la petite histoire, l’homme de confiance du Peul, c’est le Bambara. Et cela est perceptible lorsque des villages Peul portent le nom de fondateur Douentza (dogo Zan), Korientzé (Koro Zan).À partir de la culture, on pouvait choisir de grands hommes de la Culture pour retrouver ceux qui nous unis. Lorsque le Bambara et le Peul sont des médiateurs, le pari est gagné. Le Peul est choisi pour son intelligence et le Bambara un fin stratège de la parole. Adam Bah Konaré, dans son livre intitulé, «L’os de la parole», écrit que les conseillers de son époux président étaient des personnes qui n’ont jamais été à l’école, mais très futées.