Il n’y aura pas eu d’absences remarquables aux séances du dialogue depuis ce 13 avril lors de la phase communale. Ce samedi 20 avril durant trois jours la phase régionale est en cours. Mis à part l’attitude répulsive des partis politiques dans leur ensemble sauf l’Urd et une partie du Rpm, tous ceux qui sont intéressés par ce dialogue inter-Maliens ont répondu présents.
Un dialogue où les thèmes suivants sont abordés : Paix, Réconciliation nationale et cohésion sociale ; questions politiques et institutionnelles ; économie et développement durable ; aspects sécuritaires et défense du territoire ; géopolitique et environnement international. Des thèmes qui sont à la hauteur des enjeux du moment pour le Mali et les alliés de l’Alliance des États du Sahel.
Dans cette dynamique, les populations sont plus enclines à partir des communes de résidence de participer au processus et c’est ce que le Comité de pilotage a compris en allant vers elles sur leur lieu de résidence et les entendre en leur donnant la parole.
Dans les différentes communes du Mali, le Comité a mené des travaux de groupe et établi des rapports par thème de discussion abordé. D’après ce qui est remonté de la base, à Douentza par exemple, selon le délégué du Comité local de pilotage, le colonel Badra Aliou Sissoko, «les quinze communes ont participé au Dialogue et les écoles et centres multifonctionnels ont été mis à profit au cours de ces trois jours». À Kidal, Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation a enregistré une forte mobilisation, notamment les communautés Idaksahak de Gao et de Ménaka rencontrées au Consulat du Mali à Tamanrasset. Selon des membres de l’association locale de Ménaka «la phase communale du Dialogue inter-Maliens pour la Paix et la Réconciliation nationale qui a officiellement débuté ce 13 avril, marque un jalon crucial dans la quête de stabilité et d’harmonie nationale». Ainsi, à Ménaka et Gao, de nombreux participants ont tenu à apporter leur témoignage et manifester leur engagement résolu à contribuer à la pacification du Mali.
Les contrées septentrionales qui subissent le plus lourd tribut des défis sécuritaires ont compris la nécessité d’arriver à une convergence des points de vue. Les représentants de nombreuses localités telles qu’Anderramboukane, Inekar, Tinabaw, Anouzagren, Tamalat, Tidermène, Azgarat, Ménaka, Talataye, Indelimane, Djebok et bien d’autres encore l’ont acté par leur présence massive.
Selon les représentants de ces communautés cela témoigne de la volonté collective des populations locales à “surmonter les obstacles et à trouver une solution consensuelle pour résoudre la crise multidimensionnelle qui affecte notre nation depuis plus d’une décennie”.
Un engagement indéfectible à mettre sur le compte du comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens pour la Paix et la Réconciliation nationale. Car cela suscite un immense espoir que de recommencer à se parler et accepter de se regarder en face et se traiter mutuellement en respect de la dignité humaine qui transcende toute division.
C’est dans ce contexte que la paix véritable et la cohésion sociale seront réalisables et demeureront ad vitam æternam. En tout cas, cela ressort des aspirations vitales exprimées par ces communautés pour l’avenir de leur localité et du pays tout entier.
Un large tour d’horizon de ces trois de débats directs permet ici de souhaiter, à l’instar de Mme Aicha Sidi Mohamed, une femme leader de Kidal et participante, que «tous les enfants du Mali se donnent la main, travaillent ensemble pour l’honneur et la dignité du Mali». En dépit des menaces sécuritaires omniprésentes, et en vue de “trouver des solutions durables aux défis complexes auxquels le Mali est confronté”.