Une semaine après la mutinerie d’ex-éléments de la junte, le corps sans vie du chef de sécurité d’Amadou Haya Sanogo, le lieutenant Dramane Sissoko, a été retrouvé le vendredi 4 octobre 2013, à Kati, non loin du centre de santé de référence de la ville-garnison. Informé 4 jours plus tard, ses parents vont procéder demain vendredi à son inhumation à Banankoroni.
Le vendredi 4 octobre dernier, les habitants de Kati ont fait la découverte macabre du corps sans vie du chef de sécurité du capitaine Amadou Haya Sanogo. Cette découverte est intervenue plusieurs jours après la disparition du lieutenant Dramane Sissoko. A-t-il été exécuté ? Qui en est donc l’auteur ou le commanditaire de sa mise à mort?, telles sont les questions que ses proches et ses camarades se posent. En tout cas, selon sa famille, le lieutenant Sissoko aurait reçu dans la nuit du vendredi 4 octobre aux environs de 19 heures un appel téléphone qui l’invitant à son poste. En partant, il a informé sa fille. Selon nos sources, l’appel a été fait au nom du général Amadou Haya Sanogo et l’appelant aurait exigé du lieutenant Sissoko de se présenter en tenue de ville. Ce qu’il a fait.
Après deux jours sans nouvelle, sa famille a commencé tout naturellement à chercher ses nouvelles. Après 4 jours de recherche, soit le mardi 8 octobre dernier, sa famille a appris par des individus et sur les antennes d’une radio locale, la présence d’un corps non identifié au centre de santé de référence de Kati. Selon nos informations, le corps aurait été déposé par un militaire qui a dû se présenter sous une fausse identité et l’aurait également fait enregistrer avec un faux nom.
Qui a donc tué le lieutenant Sissoko, chef de la sécurité d’Amadou Haya Sanogo et pourquoi ? C’est à ces questions que les enquêteurs doivent répondre.
Après l’autopsie en cours du corps, son enterrement aura lieu ce vendredi dans sa famille à Banankoro, après Sénou. D’ores et déjà, plusieurs sources soutiennent que le corps du lieutenant Sissoko portait des traces de cordes au pied comme pour dire qu’il aurait subi de tortures avant d’être exécuté ou laisser mourir.
Markatié Daou