Rien qu’un secret de polichinelle, l’administration malienne vit une langueur qui ne cesse de paralyser la bonne marche d’un pays qui doit se remettre sur le starting-block pour un nouveau départ en termes de développement socio-économique.
S’il est difficile, en effet, de faire fi de l’actuelle sinistrose économique qui laisse aphone et perplexe l’écrasante majorité de la population, il en résulte que l’inertie causée par les très fâcheux délestages d’électricité au niveau de l’administration est un signe avant-coureur d’une possible crise socioéconomique qui pourrait amener le fameux Malikoura embryonnaire à brûler sa mèche par les deux bouts.
La vérité c’est que dans notre pays, on ne peut que reconnaître sans faire la langue visqueuse la miteuse conjoncture d’une administration oisive qui flâne dans les méandres d’une situation chaotique. Résultat : l’Etat et ses partenaires internes restent dans l’ornière d’une précarité financière grandissante qui se répercute sur les activités du secteur formel et informel. Cela dans un pays dont les 20% de la population ne sont pas pris en compte par l’Etat sur le plan salarial.
En tout cas, la situation du Mali a tout l’air d’un cheminement inéluctable vers le précipice, sauf solution miracle d’une transition qui s’évertue à vouloir paraître aux yeux du peuple pour le thaumaturge qu’il aura tout le temps réclamé et attendu.