Société« Je suis convaincu que les recommandations retiendront l’attention des Etats-membres et des PTF» : Le ministre Lassine Dembélé lors de la clôture du 16e réunion-bilan du PR-PICA
Lancée le 22 avril 2024 par le ministre de l’Elevage et de la Pêche M. Youba BA, la 16ème réunion-bilan du Programme Régional de Production Intégrée du Coton en Afrique (PR-PICA), qui a enregistré environ 275 participants des 8 pays membres (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal, Tchad et Togo) ainsi que de 7 autres pays (Ghana, le Maroc, la Tunisie, la France, l’Espagne, la Suisse et l’Inde) a connu son épilogue, le jeudi 25 avril dernier, à l’hôtel de l’Amitié de Bamako. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé, en présence du du PDG de la CMDT, Dr Nango Dembélé, et du président du PR-PICA, le béninois Luc Abadassi. La cérémonie a également drainé les représentants des structures de recherche, de sociétés cotonnières et d’interprofessions, d’organisations de producteurs ainsi que de firmes agro-pharmaceutiques. Cette session visait à faire le bilan de la campagne cotonnière 2023/2024 dans les pays membres du programme et à identifier les voies et moyens pour faire face au changement climatique et son corolaire de déficit pluviométrique, de crises liées à l’invasion des jassides qui ont provoqué depuis 2022 la chute drastique de la production de coton. Toutes choses qui vont inspirer au patron de la CMDT un plaidoyer auprès des chercheurs pour des stratégies innovantes de revitalisation de la production et de la productivité du coton.
Quant au ministre de l’Agriculture, il s’est dit convaincu que recommandations issues des 4 jours de travaux retiendront l’attention des Etats membres ainsi que des partenaires techniques et financiers du PR-PICA dont l’UEMOA, pour la mobilisation des ressources nécessaires à leur mise en œuvre. Il en juge notamment par la place prépondérante qu’occupe le coton dans les économies des pays membres ainsi que par son rôle dans l’atteinte de la sécurité alimentaire, la lutte contre le chômage et la pauvreté et l’immigration clandestine. L’occasion était également tout indiquée, pour le ministre Dembélé, de magnifier le travail de chercheurs du PR-PICA pour leur rôle dans la recherche et le développement notamment la gestion intégrée des ravageurs du cotonnier, la fertilité des sols, l’amélioration variétale et le renforcement des capacités de tous les acteurs de la filière cotonnière en Afrique.
Co-parrainée par DPA industries et Togouna Agro-Industries, le conclave a été sanctionné par une série de recommandations en direction des institutions et Etats membres du PR-PICA, des chercheurs, des sociétés cotonnières, des cotonculteurs, des partenaires techniques et financiers ainsi que des firmes agro-pharmaceutiques.
Des recommandations fortes…
En direction des sociétés cotonnières, la session a recommandé la disponibilité d’intrants de qualité à temps ainsi que le renforcement de l’appui conseil aux producteurs. Les producteurs de coton ont été par ailleurs exhortés au respect des recommandations de la recherche dans la lutte contre les ravageurs, en particulier Amrasca biguttula et à l’application des itinéraires techniques vulgarisés par les sociétés cotonnières.
Aux firmes, il a été recommandé de mettre à la disposition des chercheurs les échantillons nécessaires à la réalisation des différentes expérimentations dans tous les pays PR-PICA et de tenir compte des résultats de la recherche dans la formulation de nouveaux produits, notamment ceux des semences.
Quant au Comité de pilotage, les participants ont mis l’accent sur la plaidoirie auprès des filières cotonnières et partenaires financiers pour le financement adéquat des activités de recherche et le renforcement des capacités des chercheurs.
Enfin, les chercheurs du PR-PICA recommandent aux Institutions de recherche et aux Etats-membres de faciliter les échanges de matériels entre pays, d’établir les cartes d’identités génétiques des variétés éprouvées et d’assurer leur protection ainsi que la promouvoir de la collaboration entre chercheurs de différentes filières (coton, cultures maraichère et fruitière) pour une meilleure gestion d’A. biguttula.