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Abderrazzak Zebdani, Dga de la BOA a propos du Mali et du Burkina : « Le manque de liquidité gêne un peu le système financier »
Publié le vendredi 3 mai 2024  |  L'alerte
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Le directeur général adjoint (DGA) du Groupe Bank Of Africa, Abderrazzak Zebdani, non moins directeur général de la Bank Of Africa (Afrique de l’ouest) a animé, le 24 avril 2024, une conférence de presse en ligne suite à la présentation des résultats 2023 des 6 BOA cotées à la Bourse régionale des Valeurs mobilières (Brvm) : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger et Sénégal. Durant cette conférence de presse, Abderrazzak Zebdani a mis l’accent sur la situation de crise au Mali et au Burkina Faso qui impacte l’activité bancaire. « Les affaires tournent, mais le problème de manque de liquidité gêne un peu le système financier. Malheureusement, avec ce manque de liquidité, nous n’avons pas la visibilité nécessaire pour pouvoir financer les projets sur les moyens et longs termes », a souligné le conférencier.

La situation politique du Mali, du Burkina Faso et du Niger a été longuement évoquée lors de cette conférence presse en ligne. S’agissant du Mali et du Burkina Faso, le conférencier Abderrazzak Zebdani a fait savoir que cela fait quelques années que la situation de crise perdure. « Les affaires tournent, mais le problème de manque de liquidité gêne un peu le système financier. Malheureusement, avec ce manque de liquidité, nous n’avons pas la visibilité nécessaire pour pouvoir financer les projets sur les moyens et longs termes », a indiqué Abderrazzak Zebdani.



Pour lui, même avec la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, il n’y a aucune annonce officielle par ces Etats évoquant leur sortie de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) ou de la zone Franc CFA. « Nous avons un rôle à jouer dans le financement de l’économie et nous continuerons à jouer ce rôle », a promis le conférencier.

Parlant de la situation spécifique de la BOA-Mali, Abderrazzak a fait savoir que le plan de redressement est terminé. « Rappeler-vous, il y a 4 ans, la banque était très souffrante. On a mis en place un plan d’action assez énergétique. Il y avait le volet de l’assainissement du portefeuille, il y avait le volet de la gestion des immobilisations hors exploitation, il y avait le volet concernant les charges. Aujourd’hui, les charges sont maîtrisées, le portefeuille a été assaini et le problème des immobilisations hors exploitation est dernière nous. Ce qui nous a permis de presque doubler le résultat net dégagé par cette banque. Le résultat est passé de 2,5 milliards de FCFA l’année dernière à 5,8 milliards de FCFA cette année », a-t-il indiqué.

De son point de vue, les résultats engrangés par la BOA sont encourageants et les perspectives sont bonnes. Il a aussi parlé de la digitalisation de la BOA. « Toutes ces digitalisations ont un seul objectif : c’est l’amélioration de la qualité de service et la satisfaction de notre clientèle », a précisé Abderrazzak Zebdani. A ses dires, le fait d’être côté à la bourse, que ça soit à la Brvm (Bourse régionale des Valeurs mobilières) ou une autre bourse, est un gage de confiance et de transparence.

A l’en croire, les relations entre la BOA et les médias sont professionnelles, respectueuses et cordiales. Il a fait une étude comparative entre les différents résultats dégagés par la BOA ces dernières années. « Par la grâce de Dieu, l’exercice 2023 à tous les niveaux, quels que soient les indicateurs, est bien meilleur que celui de 2022 qui est bien meilleur que celui de 2021 et qui est bien meilleur que celui 2020. J’espère et nous prions pour que l’exercice 2024 soit encore meilleur que celui de 2023 », a-t-il dit.

Lors de la phase des questions et réponses, le conférencier a affirmé que la création de l’AES est politique. « Nous sommes des investisseurs », a-t-il dit. La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a pris une mesure invitant les banques à avoir au moins 20 milliards de FCFA comme capital social dans un délai de 3 ans. Selon lui, toutes les BOA cotées à la bourse ont suffisamment de fonds propres pour respecter cette mesure de la Bceao. Par ailleurs, il a rappelé que la protection des données bancaires est une priorité du groupe de la Bank Of Africa. Enfin, Abderrazzak Zebdani a indiqué que parmi les 6 BOA cotées à la bourse, la BOA-Mali arrive en 5ème position.

Nouhoum DICKO





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