Au regard du contexte très difficile que traverse notre pays, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), la Confédération malienne du travail (CMT) et la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) ont, à l’occasion de la fête du 1er mai 2024, décidé de se mettre ensemble à travers la signature d’une plateforme syndicale pour une pacification durable du climat social et l’accompagnent des autorités dans la politique de refondation engagée par notre pays.
La cérémonie de signature de convention pour une synergie d’action syndicale pour le bonheur des travailleuses et travailleurs du Mali a eu lieu le mercredi 1er mai 2024 au CICB en présence de plusieurs membres du gouvernement, ainsi que des militantes et militants syndicalistes venus en nombre.
Le Mali célèbre chaque année le 1er mai, jour de la fête internationale des travailleurs. Chaque année recèle une signification singulière qui donne tout son éclat à cet événement à dimension historique. Cette année, au moment où tous les Maliens ont décidé de se mettre ensemble en vue d’engager un Dialogue inter-malien, les trois centrales syndicales (la CSTM, la CMT et la CDTM), ont décidé de se mettre également ensemble à travers la signature d’une plateforme syndicale.
Elles ont décidé de s’approprier de ces concertations, de ces échanges, de ce dialogue inter-malien pour matérialiser cette entente, cette solidarité tant sollicitée par les travailleuses et les travailleurs du Mali.
La fête du 1er mai est un événement qui donne toujours l’occasion de rappeler les points saillants des acquis et réalisations de l’année écoulée. Hamadoun Amion Guindo, représentant des secrétaires généraux, dans son discours, a rappelé qu’un pacte de stabilité sociale a été signé après la conférence sociale, un comité technique de suivi de la mise en œuvre est constitué. Il a déploré l’immobilisme du Conseil national du dialogue social du fait du gouvernement.
“Le non-respect de ses propres engagements met en péril le pacte de stabilité sociale”, regrettera-t-il. M. Guindo a interpellé le gouvernement et lui a demandé de prendre toutes les dispositions utiles et urgentes pour mettre le CNDS en place d’une part et lui rappeler que depuis la signature du pacte de stabilité, les violations des libertés syndicales n’ont cessé de s’amplifier, et cela, sous le regard du ministère du Travail, de la Fonction publique en charge du Dialogue social d’autre part.
Le représentant des secrétaires généraux dira que la CSTM, CDTM et la CMT accompagnent les autorités dans la politique de refondation engagée par notre pays parce qu’elles croient à la vision affichée par les plus hautes autorités. “Cet accompagnement n’absout pas les droits et libertés des travailleuses et des travailleurs”, a-t-il précisé.
La ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Bagayogo Aminata Traoré, a dit apprécier cette initiative à sa juste valeur et ne doute point qu’elle contribuera à la consolidation de la paix et de la quiétude sociale dans notre pays. Elle se dit convaincu que c’est à travers le dialogue que nous pouvons trouver des solutions maliennes aux problèmes des maliens car, “nul ne fera le Mali à notre place”, a-t-elle conclu.