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Pour la paix et la cohésion : Et, si le DIM prenait langue avec les acteurs qui se sont mis en marge de la République ?
Publié le lundi 6 mai 2024  |  arc en ciel
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© APA par DR
Le président de la Transition recevant les TDR du dialogue inter Maliens des mains du président du comité de pilotage Ousmane Issouf Maiga
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Belle initiative des autorités maliennes, le Dialogue Inter malien devrait être une opportunité de mettre à contribution une forte valeur de ce pays, pour une sortie de crise : Le dialogue. Il faut avoir le courage de discuter avec ceux qui posent problèmes. Il ne faut pas louvoyer. Ayons le courage pour aller à la rencontre de ceux d’entre nous qui posent problèmes pour une sortie définitive des multiples crises qui empêchent le peuple malien à se mobiliser pour son développement.

Si à la sortie du DIM, nous ne parvenions pas à tracer les sillons de la pacification de toutes les parties du Mali, admettons-le, nous aurons raté en quelque sorte l’essentiel. Et, ne pas rater l’essentiel, il va falloir s’armer de courage pour développer une stratégie nationale pour initier un véritable dialogue, avec tous ceux d’entre les maliens qui posent problème.

Aujourd’hui, sans porter des lunettes en loupe, tout bon observateur du Mali est à mesure, en l’espace d’une fraction de seconde, de pointer du doigt la source des grandes difficultés de ce pays.

Et, oui. En plus des sempiternels conflits communautaires, exacerbés par la rareté des ressources naturelles, consécutive aux effets des changements climatiques, le Mali est aujourd’hui confronté à deux fléaux majeurs : Les velléités séparatistes de certains de nos frères et sœurs de Kidal et la volonté affichée par certains de réapprendre aux maliens (peuple à 90% musulmans) comment faire les ablutions. Loin de nous, toute volonté de saluer ou d’applaudir, un quelconque groupe, mais nous croyons que le deuxième groupe est plus dangereux. Certains ont décidé de les appeler islamistes ou salafistes, lorsque d’autres préfèrent les voir comme des terroristes ou des bandits armés.

Tout compte fait, dans le contexte actuel du Mali, un Dialogue inter malien devait pouvoir prendre en compte tous ces acteurs assis sur le banc des accusés, à juste raison.

Enfin, nous pensons que nous ratons une belle opportunité de pacification du pays, en faisant le DIM sans nos frères de Kidal qui ont quitté le navire, et ceux d’entre nous qui ont décidé de mettre le pays en feu et sang pour la propension de leurs « convictions » religieuses.

A défaut de trouver un créneau pour les faire participer au DIM, il va falloir qu’une recommandation forte sorte du DIM, pour demander à l’Etat de mettre une stratégie en place pour aller à leur rencontre, sans tambours ni trompettes, encore moins avec des armes.

Il faut donner la chance aux discussions avec ceux que certains maliens considèrent comme des frères égarés pour que le Dialogue inter malien opère toute sa magie. Et, comme rien ne vaut la paix, nous n’avons pas le droit de tergiverser.

Assane Koné

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