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Indemnité Gate : Les membres du CNT dans l’œil du cyclone
Publié le mercredi 8 mai 2024  |  Mali Tribune
Séance
© aBamako.com par AS
Séance plénière du Conseil National de Transition (CNT)
Bamako, le 20 février 2023. Le Conseil National de Transition (CNT) a tenu une séance plénière de sa session extraordinaire de février 2023; plénière au cours de laquelle 6 projets de loi défendus par le ministre de l`Administration territoriale et de de la Décentralisation, ont été adoptés.
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L’affaire des indemnités indues des membres du Conseil national de transition (CNT) continue de défrayer la chronique dans les journaux, sur les réseaux sociaux et même au sein de l’opinion publique malienne. Ces dernières semaines, des voix se sont élevées pour demander purement et simplement la dissolution du CNT et engager des poursuites judiciaires contre les 147 membres qui composent cet organe législatif.

Certains Maliens interrogés sur la question des émoluments des conseillers du CNT, affirment que c’est inadmissible et même inconcevable que ces membres qui ne sont même pas élus à ces postes, s’octroient de tels émoluments exorbitants, tout particulièrement en cette période de délestages, de hausse des prix et d’insécurité grandissante.

Selon les chiffres les plus fantaisistes qui circulent ces derniers jours sur les réseaux sociaux, en l’espace de 3 ans et 8 mois d’exercice, chaque membre du Conseil national de transition a perçu plus de 100 millions de F CFA.

Au regard de cette somme faramineuse perçue par les conseillers du CNT en cette période de marasme économique, des associations et mouvements de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite ont saisi le Bureau du Vérificateur général et la Cour des comptes de la Cour suprême.

En plus des associations et mouvements de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, ces dernières semaines, des voix se sont élevées au sein des organismes de la société civil et de la classe politique pour demander purement et simplement la dissolution du CNT et des poursuites juridique contre les 147 membres qui composent cet organe législatif créé de facto et perçu désormais comme une vache laitière par ses occupants.

Dissoudre le CNT ?

Si les partisans de la Transition trouvent que le CNT est dans son droit à propos des indemnités et avantages perçus, les détracteurs pensent qu’on doit leur faire un ordre de recette pour qu’ils remboursent l’argent qu’ils sont en train de percevoir indûment.

”Je ne vois aucun problème dans cette affaire d’indemnité des membres du CNT. Ces émoluments c’est leur droit absolu en tant que conseillers parce qu’ils jouent le rôle de députés. Dire que durant tout ce temps les membres du CNT perçoivent de l’argent illégal c’est pourquoi on doit dissoudre le CNT et poursuivre ces membres devant la justice, je ne suis pas d’avis. D’ailleurs, la Cour constitutionnelle n’est pas contre le texte. Elle a juste exigé des précisions de taille sur cette loi pour bien encadrer ces émoluments. Depuis le début de cette Transition jusqu’à aujourd’hui, aucun haut fonctionnaire n’a renoncé à ses émoluments. Pourquoi les membres du CNT le feraient ?”, peste M. Diakité, un chauffeur de taxi.

”Le Conseil national de transition a été créé illégalement, sans aucune base juridique. Presque quatre ans et demi d’existence, ses membres ont perçu de l’argent illégalement. Pour moi on doit leur faire un ordre de recette pour qu’ils remboursent l’argent du contribuable malien. En plus de cet ordre de recette, le président de la Transition doit tout simplement dissoudre le CNT et mettre à la disposition de la justice malienne tous ses membres y compris son président pour corruption et enrichissement illicite. Il ne devrait pas y avoir deux poids deux mesures. Certains députés de l’ancienne législature sont en prison pour les mêmes faits. Nul n’est au-dessus de la loi, les 147 membres du CNT doivent aussi être en prison”, réplique Aliou Soumaguel Haïdara, un membre de la société civile malienne.



Ousmane Mahamane
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