Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS


Accueil
News
Politique
Article



Dernières dépêches


Comment

Politique

Le retour de Dioncounda Traoré menacé
Publié le mardi 3 juillet 2012   |  Notre Voie


Après
© AP par DR
Après des mois d`exil, Dioncounda Traore regagne le Mali.
7 avril 2012. Bamako,Mali.Le président de l`assemblée nationale retourne dans son pays un jour après la signature par la junte de l`accord relatif au retour à l`ordre constitutionnel.


Vos outils
height=28

PARTAGEZ


La Conférence instruit la Commission de faciliter le retour rapide au Mali du Président par intérim afin qu`il reprenne ses fonctions ».Tel est libellé le point 19 du communiqué final du
41ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao tenu, les 28 et 29 juin 2012, à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire. Cette recommandation expresse de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement au président de la Commission de la Cedeao, le Burkinabé Désiré Kadré Ouédraogo, sera-t-elle aisée à exécuter ? Des doutes subsistent à ce propos. En effet, selon des sources proches du microcosme politique malien, la question du retour à Bamako du président de la transition, Diacounda Traoré, dans ses charges, constitue une véritable équation à plusieurs inconnus. « Après ce que le Président par intérim, Diacounda Traoré, a vécu, des proches de sa famille m’ont dit qu’il est hors de question qu’il revienne dans l’immédiat au pays s’il n’a pas l’assurance que sa sécurité sera garantie », nous a confié, dimanche dernier, au téléphone, depuis Bamako, une source. Qui a précisé, par ailleurs, qu’au sein de l’ex-junte militaire au pouvoir tenue par le Capitaine Sanogo, le retour de Diacounda ne ferait pas l’unanimité. « Les bérets verts, dans leur large majorité, ne sont pas pour le retour de Diacounda », conclut à ce propos, notre source. Même son de cloche pour une partie, non négligeable, de l’opinion publique favorable, a-t-on appris, à l’ex-junte militaire. « La classe politique ne s’est pas encore véritablement prononcée sur la question mais il faut retenir que Diacounda n’est pas très apprécié ici au Mali », poursuit notre source proche du monde politique malien. Pour qui, la préoccupation majeure constitue la situation dans le
Nord-Mali. Même si, sur le point relatif à une intervention militaire préconisée par la Cedeao, l’opinion publique malienne est divisée, au dire de notre source : « certains maliens approuvent l’idée d’une guerre contre les rebelles qui occupent le nord du pays. D’autres estiment que tout le monde dans le nord ne soutient pas forcément les rebelles alors une intervention militaire pourrait causer des victimes innocentes. Pour ceux-là, il faut poursuivre les négociations avec les rebelles ». En plus de la situation dans le Nord-Mali, il y a celle à Bamako qui s’est progressivement détériorée depuis l’agression, le 21 mai dernier au Palais présidentiel, de Diacounda Traoré par des manifestants hostiles à son maintien comme chef de la transition. La Cedeao voit derrière cet acte, la main de l’ex-junte militaire d’où la mesure de retirer au Capitaine Sanogo, le statut d’ex-chef de l’Etat. Cette décision a plombé davantage les rapports déjà tendus entre les bérets verts et la Cedeao conduit par Alassane Ouattara, président en exercice de l’organisation sous-régionale. Adoubé par
la Cedeao, Diacounda pourrait-il éviter le courroux de l’ex-junte militaire et de nombreux maliens ?

Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr

LIENS PROMOTIONNELS