La crise électrique franchit des seuils de plus en plus dramatiques avec les coupures intempestives. Par-delà le secteur des petits métiers générateurs de revenus, les milieux hospitaliers figurent au nombre des milieux durement frappés par le phénomène avec des patients susceptibles de passer de vie à trépas, faute d’intervention rapide ou de prise en adéquate. Comble de drames : même les dépouilles mortelles sont parfois acculées jusqu’à leur dernier retranchement par la pénurie énergétique qui affecte les hôpitaux. Il nous revient de sources concordantes, en effet, que la conservation des dépouilles devient de plus en plus un casse-tête, à cause visiblement des affluences occasionnées par les prises en charge approximatives et de leurs conséquences meurtrières. Pour gérer un accès juste et équitable des nombreux demandeurs de places à la morgue, les administrations hospitalières, dans la plupart des cas, s’organisent en mettant dans la balance le temps de séjours des cadavres dans les chambres froides. Selon nos sources, la durée accordée aux défunts serait de six heures au bout desquelles leurs ayants-droits doivent organiser l’enterrement ou trouver ailleurs une prise en charge à leurs propres frais. Il va sans dire que ça pourrait ouvrir la voie aux arrangements sordides.