En refusant d’attendre la fin d’un contentieux devant les juridictions, le ministre de la Jeunesse et des Sports chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Abdoul Karim Ibrahim Fomba, mélange les pédales dans l’affaire de la Fédération malienne de cyclisme (Fmc). La Cour d’appel de Bamako réexamine, ce mardi 14 mai 2024, ce contentieux.
Suite à l’appel interjeté par Amadou Togola contre le jugement rendu par le Tribunal de Grande Instance de la Commune IV de Bamako, la Cour d’appel de Bamako réexamine ce mardi 14 mai 2024 l’affaire de la Fédération malienne de cyclisme (Fmc), confrontée depuis fin 2022 à une crise de légitimité avec l’existence de deux bureaux.
Dans le règlement de cette crise, qui paralyse le cyclisme malien, le ministre de la Jeunesse et des Sports en charge de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne semble mélanger les pédales, en piétinant certains principes sacro-saints du fonctionnement de l’Etat. En effet, comme si l’Etat n’était plus une continuité, le ministre Abdoul Karim Ibrahim Fomba a annulé la décision de son prédécesseur accordant, par la Lettre n°22-399/ MJSCICCC-DNSEP, la reconnaissance de l’Etat au bureau dirigé par Amadou Togola. Les actes qu’il a posés par la suite suscitent des interrogations. Comme cette Décision en date du 9 février 2024 par laquelle il désigne le sieur Sidi Bagayoko (FMC) parmi les membres du Comité de pilotage de la 5è édition du Salon des sports au Mali. Comme cette autre signée trois jours après – la Décision n°24-001/MJSCICCC-SG du 19 février 2024 qui accorde la délégation au bureau dirigé par le sieur Bagayoko. L’Etat peut-il nommer quelqu’un au sein d’un comité avant de l’avoir officiellement reconnu ? Pourquoi le ministre en charge des Sports se précipite-t-il pour signer une telle décision avant la fin du contentieux judiciaire ? Veut-il influencer la justice et la mettre devant le fait accompli? Que décidera la Cour d’appel de Bamako ? Wait and see !