La tabaski approche et la queue du diable devient invisible. C’est déjà une épreuve que de la…tirer. Et si l’on ne la voit même pas?
Les préparatifs de cette importante fête musulmane débutent en général des semaines à l’avance. Les dispositions sont prises pour acquérir les moutons, acheter, faire coudre et broder les habits, réfléchir à l’organisation de la journée de fête Mais au fil des années, l’enthousiasme suscité par l’événement s’estompe tandis que grandit l’inquiétude. Une chose est sûre : la Tabaski ne sera pas célébrée de la même manière cette année.
Et pour cause : la crise qui se fait de plus en plus ressentir dans tous les aspects du quotidien du Malien. Qui ne parvient même à “tirer le diable par la queue” car encore faut-il qu’il l’aperçoive. Reste à savoir si le diable l’a fait disparaître ou s’il n’en a plus du tout.
La tension économique est montée de plusieurs crans. Rarissimes étant les ressources, les petits arrangements deviennent de plus en plus difficiles à trouver. Le secteur privé agonise. Moteur de la création d’emplois, il se voit par endroit contraint de réduire l’effectif pour ne pas mettre la clé sous le portail. La crise énergétique aggrave cette situation déjà précaire.
Interpellées sont les autorités pour réduire le train de vie de l’Etat, apurer la dette intérieure afin de redynamiser le secteur privé et de relancer l’économie.