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Confédération de l’AES : L’institutionnalisation et l’opérationnalisation se précisent
Publié le lundi 20 mai 2024  |  L’Essor
Coopération
© Autre presse par DR
Coopération sous-régional : le Général Abdourahamane TIANI reçoit les Premier ministres des États de l`Alliance
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L’avant-projet du traité portant création de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et le projet de règlement intérieur du Collège des chefs d’Etat ont été examinés et finalisés. Ces documents seront soumis aux présidents du Mali, le colonel! Assimi Goita, du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, et du Niger, le général de brigade Abdourahamane Tiani pour adoption, lors de leur prochain sommet

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont déterminés à faire de l’Alliance des États du Sahel (AES) un outil stratégique et privilégié de défense, de diplomatie, de développement économique et durable. C’est ce qu’on peut retenir de la réunion des ministres en charge des Affaires étrangères de l’AES, tenue vendredi dernier à Niamey (Niger). Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop ya pris part.



Faisant suite aux rencontres des ministres de l’Économie et des Finances (Bamako, 25 novembre 2023), des ministres des Affaires étrangères (Bamako, 30 novembre-1er décembre 2023) et des ministres de l’AES (Ouagadougou, 15 février 2024) , la rencontre de Niamey visait à finaliser les avant-projets de textes relatifs à la création de la Confédération qui réunira le Burkina, le Mali et le Niger.

En effet, précise un document du Bureau de l’information et de la presse du département des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, conformément à la Déclaration issue de la réunion des ministres chargés des Affaires étrangères tenue à Bamako, le processus visant l’ élargissement des domaines de compétence de l’AES et la mise en place d’une Confédération est en cours. L’étape de Niamey parachève le processus préparatoire au Sommet des chefs d’État de l’AES. Ainsi, à l’issue de leurs travaux, les ministres ont validé les projets de textes juridiques soumis à leur examen par les hauts fonctionnaires, réunis à Niamey le 16 mai 2024.

Au cours de leur séjour à Niamey, informe la même source, le ministre malien et le ministre burkinabè, accompagnés de leur homologue nigérien ont été reçus en audience par le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le général de brigade Abdourahamane Tiani. . Les ministres ont rendu compte au président Tiani des conclusions de leurs travaux et ont recueilli les orientations et conseils du chef de l’État nigérien. Le message fort à retenir de cette audience avec le président Tiani, est que l’AES est en marche, les peuples de la Confédération soutiennent sans aucune ambiguïté le colonel Assimi Goïta, et le capitaine Ibrahim Traoré, face aux menaces de déstabilisation dont leurs pays sont l’objet.

Pour rappel, au terme de leur réunion à Ouagadougou au Burkina Faso mi février 2024, les ministres de l’organisation communautaire ont, notamment, recommandé d’élaborer la feuille de route de la Confédération des États de l’AES, accélérer la mise en œuvre des mesures et actions proposées dans le cadre de l’organisation de la communication.

Ils ont proposé l’élaboration de la charte graphique de l’Alliance, d’élaborer dans les meilleurs délais, des projets de protocoles additionnels relatifs à la répartition des compétences entre la confédération et les États confédérés, élaborés dans l’urgence des projets de protocoles additionnels relatifs à la libre circulation des personnes et des biens, à la défense et à la sécurité pour faire face aux implications liées au retrait des États de l’AES de la Cedeao. S’y ajoute la mise en place d’un cadre de concertation pour gérer les implications liées au retrait de la Cedeao et identifier les partenaires stratégiques.

AMBITIONS DES PEUPLES- Se prononçant sur la réunion de vendredi à Niamey, Boubacar Bocoum, analyste politique et en économie de guerre au Centre d’études stratégiques « Sènè » a soutenu que cette nouvelle rencontre imprime une dynamique très certaine pour quitter déjà la posture de la conception seulement de l’architecture institutionnelle de la Confédération des États du Sahel qui a été concoctée à Bamako. «Il s’agit aujourd’hui de préparer très sérieusement les textes qui vont consacrer cette Confédération», estime-t-il.

Boubacar Bocoum soutient qu’aujourd’hui toutes les dynamiques sont mises en place pour permettre aux experts et aux ministres chargés des Affaires étrangères de pouvoir ancrer, de façon définitive, les mécanismes qui vont permettre effectivement la concrétisation de cette Alliance. Il s’agit des dynamiques politiques, économiques et de développement socio-culturel. Il pense, entre les lignes, certainement que la question de la monnaie de l’AES a été discutée. Selon notre interlocuteur, il s’agit aussi de voir quel est le mécanisme de la dynamique économique qu’il faut mettre en place pour le plein emploi des jeunes et la question du développement durable de cette entité qui, effectivement, dispose de toutes les ressources. .

«Donc, un moment donné, on a cru comprendre que les dirigeants ne sont pas à la hauteur des ambitions des peuples. Aujourd’hui, la dynamique des différents ministres, c’est de dire qu’efficacement on va ramener la dimension des chefs d’État à celle des ambitions des populations de cet espace AES», analyse Boubacar Bocoum. Et de rappeler la superficie, la population de plus de 70 millions de personnes, les ressources minières. « Tout le potentiel existe pour qu’aujourd’hui cette Fédération ou cette Confédération soit une réalité. Vous n’êtes pas sans savoir qu’efficacement la dynamique d’intégration tourne essentiellement autour de la dynamique économique», soutient l’analyste politique et en économie de guerre au Centre d’études stratégiques «Sènè».

Pour lui, quand sur la monnaie, la libre circulation des personnes et des biens, forcément sur une intégration des peuples, la gouvernance ne deviendra que plus facile et la concrétisation de l’Alliance des États du Sahel se fera plus visible et plus dynamique. Boubacar Bocoum est d’avis que les trois ministres ont travaillé dans cette dynamique. Après cette réunion, pensez-t-il, il s”agirait de donner les différents documents aux chefs d’État qui vont certainement les signer pour rendre l’Alliance opérationnelle.

Massa SIDIBE

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