Cet appel est revenu en leitmotiv sur les différentes plateformes dans la capitale. Il a été inspiré aux usagers par la publication des scandaleux aveux d’un officier supérieur de l’armée face à des villageois peuls sur le théâtre d’opération. Interprète à l’appui, l’intéressé ne cillait point en décrivant les atrocités infligées à l’ennemi. Brûler, massacrer, engorger sont les sanctions qu’il reconnaît leur avoir infligé. Et d’ajouter par la même occasion qu’ils disputent la violence aux terroristes auxquels il intime au passage de déposer les armes avant de subir leur courroux. Assez scandaleux et intrigant pour que des médias français en fassent leurs choux gras et braquent à nouveau leurs projecteurs sur l’armée malienne. Les services de communication de la Grande Muette n’ont jamais été aussi moins bavards qu’avec cet épisode qui défraie pourtant la chronique dans l’opinion à travers commentaires, interprétations et comparaisons. Le parallèle est notamment vite fait entre les aveux de l’officier de terrain et les allusions qui avaient valu à un autre officier supérieur de tomber en disgrâce pour ses descriptions de dérives similaires dans un livre.
Le colonel Alpha Yaya Sangaré, il s’agit de lui, ne mériterait pas de demeurer en détention pendant que son frère d’armes n’est nullement inquiété pour ses aveux qui portent atteinte au crédit de l’armée,