Un millier de personnes se sont rassemblée jeudi 10 octobre à Gao. plu„ grande ville du nord du Mali, pour dénoncer «l'insécurité» qui y règne après des tirs à l'arme lourde revendiqués par le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe islamiste armé. «Nous étions aujourd'hui un millier de personnes sur la place de l'Indépendance, qui se trouve en centre-ville, pour dénoncer l'insécurité qui règne ici», a déclaré Moussa Yoro, de l'Association des . jeunes de Gao, une aes organisations ayant appelé au rassemblement. Selon lui, «l'Etat malien doit prendre ses responsabilités, parce que c'est à lui d'abord d'assurer la sécurité des biens et des personnes».
Une représentante des femmes de Gao a demandé au gouvernement «de les défendre, elles qui ont payé un lourd tribu pendant la crise, notamment en étant victimes de nombreux viols.»
Les organisations à l'initiative de cette manifestation regrettent «la complicité dec autorités maliennes avec l'opération militaire française Serval dans la gestion de la crise du Nord». Les manifestants ont en outre dénoncé, pêle-mêle, «la cherté de la vie», «le manque d'électricité» et «la corruption des forces de l'ordre, favorisant l'intrusion oe matériel de guerre dans la ville «.
Le Mujao, qui a occupé le nord du Mali pendant neuf mois en 2012 avant d'en être chassé par une intervention militaire franco-africains lancée en janvier ei toujours en cours, a revendique ces tirs à l'arme lourde sur Gao lundi dernier. Un soldat malien a été blessé.
L e groupe islamiste a également revendiqué le dynamitage d'un puni iiiciidi aans une localité située à une centaine de kilomètres au sud de la ville.