L’ancien parti présidentiel s’est exprimé sans hausser le ton à l’endroit de la transition à laquelle, les ruchers sont pourtant opposés. Comme un signe prémonitoire de la succession de deuils qui s’est abattue sur la Ruche le jour même de sa fête anniversaire
C’est dans un contexte de suspension des activités du monde politique que la Ruche a célébré, avant-hier samedi, ses 33 bougies. Pour la circonstance, le peuple des Abeilles s’est mobilisée avec une ardeur et un enthousiasme dont l’élan sera davantage brisé par une succession de nouvelles macabres. C’est en pleine célébration que la poignée de responsables, autour d’un gâteau anniversaire, apprendra le rappel à Dieu du 2eme vice-président et acteur emblématique du parti, Assarid Ag Imbarcaouane. Le décès de l’illustre parlementaire du PASJ coïncide ainsi avec le jour de naissance de sa famille politique pour le triomphe de laquelle il n’aura lésiné sur aucun effort pendant son brillant parcours politique. Les Abeilles se réveilleront avec une gueule de bois tout aussi pénible, le lendemain, avec la perte d’Ahmed El Madani Diallo. Cette autre figure emblématique de l’Adema et du mouvement démocratique a rendu l’âme, hier dimanche, au bout d’un long combat contre la maladie. Il figure ainsi au nombre des hommes et femmes ayant contribué à l’avènement du PASJ et auxquels hommage est rendu dans le communiqué du Comité exécutif commémoratif des 33 ans Adema. Dans ledit communiqué, le parti de l’Abeille exprime également sa reconnaissance à tous les fils du Mali et en profite pour fustiger le gouvernement au détour d’une dénonciation de «l’interdiction illégale» qui prive ses militants de retrouvailles pour leur anniversaire. L’ex-parti au pouvoir fera cas notamment des maux qui minent le pays dont la crise énergétique et ses impacts négatifs sur les entreprises, l’insécurité, le manque d’eau, la restriction des libertés qui frise le «péril» démocratique à ses yeux.
Le PASJ invite par conséquent ses militants à la mobilisation pour le retour à l’ordre constitutionnel sans proposer un délai à contresens de l’échéance retenue par le Dialogue Inter-Maliens.
En dépit de son opposition farouche à la recommandation du DNIM, le Comité exécutif a opté plutôt pour un apaisement du climat social et la convergence de vues entre forces vives. Les autorités de la Transition ont été exhortées dans ce sens en vue de dégager des solutions aux différentes actions ( reformes ) en cours . Le ton est ainsi empreint de calme prémonitoire d’un anniversaire affecté par un flot de larmes.