Lors de la tenue du symposium annuel sur la sécurité nationale, une délégation malienne était à Kigali au Rwanda le vendredi passé pour des échanges d’expériences. En sa qualité de paneliste, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, n’a pas ménagé certaines puissances et organisations internationales dans la gestion de la question de sécurité sur le continent. Il a avancé des cas à prendre en exemple afin de pouvoir permettre à l’Afrique de sortir complètement du cycle infernal de l’insécurité. Outre la mauvaise gouvernance comme facteur endogène de l’insécurité, Abdoulaye Diop a aussi dénoncé les ingérences extérieures.
“Sans occulter la nécessité pour les pays africains de faire face à leurs responsabilités, il a souligné les effets néfastes des interventions étrangères en Afrique, en illustrant ses propos par les conséquences de l’intervention unilatérale de l’Otan en Libye et l’échec de la mission onusienne au Mali. Le ministre Diop a également dénoncé le néocolonialisme, l’impérialisme, le double standard, l’instrumentalisation de la question des droits de l’homme et l’instrumentalisation également d’organisations sous régionales africaines”, a rapporté le bureau de l’information et de la presse du ministère des Affaires étrangères.
Selon la même source, le chef d’Etat-major de l’armée de l’air, le général Aliou Boï Diarra, également présent au Rwanda, a magnifié l’indépendance de l’armée malienne en mettant l’accent sur les efforts consentis par les autorités de la Transition dans le renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité pour changer la destinée d’une armée sous assistance totale en une armée autonome et pleinement opérationnelle, aujourd’hui : “Il a, en outre, insisté sur la nécessité de renforcer la diplomatie militaire africaine qui favorisera davantage la collaboration et le partage de renseignements et d’expériences pour relever les défis sécuritaires”.