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Sahel: Abdoulaye Diop «invite la CEDEAO à rejoindre l’AES»
Publié le mardi 4 juin 2024  |  nouvelleafrik
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Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop a appelé, ce dimanche 2 juin 2024, à Bamako la CEDEAO à rejoindre l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Selon lui, «le point de rupture a été atteint» entre l’organisation ouest-africaine et l’AES.
ABamako, le chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop a commenté, à la demande de la presse, l’affirmation du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye selon laquelle «la position malienne quoi que rigide n’est pas totalement inflexible». Cette déclaration en lien avec le retrait des trois pays de la CEDEAO avait été faite, le 30 mai dernier, à Koulouba par le nouveau Chef d’Etat sénégalais à l’issue de son entretien en tête-à-tête avec le Colonel Assimi Goïta, président de la Transition.

«Notre communiqué conjoint a été très clair, nous avons dit que nous nous retirons sans délai et que ce retrait est irréversible. Vous savez, souvent certains n’aiment pas écouter ou ne croient à ce qu’on leur dit», a répliqué Abdoulaye Diop, lors d’un panel sur « AES : quel avenir pour ses Etats membres », qu’il a animé dans le cadre de la troisième édition du Salon des Médias du Mali (SAM).

Selon le ministre Diop, il faut que la CEDEAO et les autres de l’extérieur «s’asseyent et comprennent réellement qu’on a atteint un point de rupture par rapport à cette question». Il estime que le Burkina Faso, le Mali et la Guinée ont été «les premiers demandeurs du dialogue», reprochant à la CEDEAO de n’avoir été à leur écoute.

«On n’a jamais tourné le dos. On était demandeur du dialogue qu’ils amènent aujourd’hui. N’est-ce pas un peu tard ? Parce qu’on aurait pu éviter d’arriver à ce point de rupture», s’interroge-t-il. Cela, en soulignant la nécessité de reconnaître qu’il y a eu des erreurs.

«Je pense comme d’autres aussi, c’est nous qui invitons les autres à nous rejoindre. Autant ils nous invitent à les rejoindre, autant nous aussi nous les invitons à nous rejoindre. Bon, voyons qui ira plus vite en rejoignant l’autre ?», a, par ailleurs, lancé Abdoulaye Diop. Un appel qui tombe quatre jours après celui du Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine qui a également demandé, le 29 mai dernier, à «la CEDEAO de rejoindre l’AES».

L’axe Mali-Guinée

Selon le ministre Diop, la confédération de l’AES est une étape pour aller vers la fédération, en ajoutant que les contours de ladite confédération sont définis au moment où il parle. A Niamey, il avait avec ses homologues du Burkina Faso et du Niger validé, en mi-mai dernier, le traité de la confédération et le règlement intérieur du collège des Chefs d’Etat. Lesquels documents attendent, précise-t-il, d’être «appréciés et validés» par les trois chefs d’Etat qui doivent tenir un sommet dont la date reste inconnue.

Le ministre Diop a aussi évoqué la relation entre le Mali et la Guinée, qui était avant la crise nigérienne un axe très dynamique. «Je vous assure qu’Il n’y a pas de problème entre la Guinée et le Mali. Il n’y a pas de problème entre le présidents Assimi Goïta et Mamadi Doumbouya qui communiquent régulièrement», a-t-il affirmé.
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